Pour un nouveau souffle au partenariat Franco-Arabe

Pour un nouveau souffle au partenariat Franco-Arabe

 (Crédits : Forum CCFA sur la Reconstruction de l’Irak, V. Reina, Président CCFA, Jaafar Al-Hamadani, président Fédération des CCI Irakiennes).

Plus de 300 invités de la Chambre de Commerce Franco-Arabe (CCFA) se sont donnés rendez vous le jeudi 7 décembre au Pavillon Kléber de Paris pour le troisième forum des relations économiques entre la France et le monde arabe. Organisée autour de tables rondes stratégiques * et de contacts directs entre opérateurs économiques, la journée fut riche en interventions de personnalités des deux rives.

Participant à la séance inaugurale, Saleh Bakr Al Tayar, le Secrétaire Général de la CCFA,  s’est d’emblée réjouit que « les échanges avec la France sont passés de 45 milliards deuros en 2016 à 48,5 milliards en 2017 soit une augmentation globale de 7,74 %, de 8% pour les pays du Golfe et de 7,68% pour le Maghreb  ».

Son Président Vincent Reina, tout en rappelant les 13 siècles de « relations profondes et de respect mutuel » qui unissent les deux parties, a tenu à préciser que son organisme avait pour vocation de servir « de facilitateur dans les plans de vision à 2030 des pays arabes et plus particulièrement pour les opportunités qui apparaitront dans les trois années à venir».

Emboîtant le pas du patron de la CCFA, le Docteur Khaled Hanafy, Secrétaire Général de l’Union des Chambres Arabes (UCA) a surtout mis l’accent sur une région (350 millions d’habitants, 5% de la surface du monde et 1% des ressources en eau) qui changeait radicalement. ll a incité les partenaires français à « ne pas considérer le monde arabe comme étant exclusivement une zone dexportation mais comme un point dappui pour aller vers dautres marchés ».

Nouvellement élu à la tête de l’UCA, Mohamed Abdo Saeed a quant à lui considéré qu’il fallait « renforcer le développement économique de nos pays tout en assurant un transfert de technologie ». Du coté des entrepreneurs, Patrick Couzinet, Directeur du développement international de Véolia Water Technologies (traitement des eaux usées) a chaleureusement salué la présence de Madame Nacéra Brahimi, la Préfète de Relizane qui l’a reçu avec les honneurs dans sa wilaya.

Accompagné d’ une délégation de la CCFA, lors d’un déplacement outre-Méditerranée, le dirigeant français a reconnu que le marché du plus grand pays d’Afrique l’avait séduit : « Nous avons été convaincus lors de ce déplacement dinvestir et de faire du business. Pour être compétitif, l’émotion doit sinscrire dans le cadre des relations humaines. » Présent depuis une quinzaine d’années en Algérie et fort d’une centaine de collaborateurs locaux, le responsable de Véolia a conclu en se félicitant « que le gouvernement algérien offre de nouvelles opportunités pour pousser lagriculture et le tissus industriel à devenir exportateurs ».

Souhaitant redynamiser la coopération algéro-française, Mohamed Zerrouki, Vice-Président de la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie d’Alger s’est engouffré dans la brèche pour suggérer que son pays soit « le point dintersection et une plaque tournante entre la France et le monde arabe ».

 

  • « Eau , développement durable et villes intelligentes», « Agriculture, agro-alimentaire et pêche », « Energie, infrastructures, (re)construction » , « Regards croisés sur les véhicules et conditions d’investissements »

Ce troisième forum de la Chambre de Commerce Franco Arabe avait pour but de répondre de manière concrète aux problématiques qui se posent aux opérateurs économiques des deux rives. Cinq propositions, qui seront soumises aux autorités françaises, ont été imaginées pour renforcer les liens économiques franco-arabes :

 

1/ La création d’un conseil économique franco-arabe

2/ Organiser un Forum et des rencontres France-Pays arabes, avec un focus sur les PME, lors de l’exposition universelle de Dubai 2020

3/ La création de missions bilatérales de partenariat industriel

4/ Une large diffusion des outils et possibilités de financements nationaux, bilatéraux, multilatéraux sur les pays arabes. Permettre à la Banque Publique d’Investissement de jouer un rôle moteur.

5/ Le partage des connaissance liées aux conditions de protection de l’investissement entre la France et les pays arabes.

Nasser Mabrouk

 

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