le Royaume-Uni veut des liens encore « plus étroits » avec l’Algérie

le Royaume-Uni veut des liens encore « plus étroits » avec l’Algérie

S – Le Royaume-Uni souhaite développer et diversifier davantage sa coopération avec l’Algérie, a affirmé  le ministre britannique chargé de l’Afrique et du Moyen Orient, Tobias Ellwood, soulignant que son pays veut des liens encore « plus étroits » avec l’Algérie ».

« Le Royaume-Uni veut des liens encore plus étroits avec l’Algérie et souhaite développer de nouveaux domaines de coopération, y compris entre les parlements » des deux pays, a précisé M. Ellwood dans un entretien à l’APS, à l’occasion de sa visite en Algérie.

Il a exprimé sa satisfaction de constater que la coopération entre les deux pays s’est renforcée dans certains secteurs, notamment les échanges commerciaux et la question sécuritaire, depuis sa dernière visite en Algérie, en Novembre 2014.

Selon lui, le partenariat dans le domaine sécuritaire entre le Royaume-Uni et l’Algérie est « un excellent exemple » des avancées réalisées dans les relations bilatérales, précisant dans ce cadre, que la septième session du partenariat stratégique algéro-britannique se tiendra en décembre prochain.

M. Ellwood a ajouté que son pays aspirait à accroître les relations commerciales et ses investissements avec l’Algérie, de façon à permettre aux investisseurs britanniques de saisir « l’énorme potentiel » que représente l’Algérie, qui demeure un pays « idéal »pour les investissements.

Les deux pays ont organisé deux forums sur les opportunités d’investissements en Algérie, le premier en décembre 2014 à Londres, le second en mai 2016 à Alger.

Le ministre britannique a relevé que l’Algérie « poursuit ses efforts pour améliorer son climat des affaires », ce qui est susceptible d’attirer davantage d’entreprises britanniques, soulignant que les deux pays travaillent ensemble pour la mise en place d’une chambre de commerce algéro-britannique.

Notant que plusieurs entreprises britanniques sont présentes en Algérie, tel que British Petrolum (BP), le groupe Rolls Royce (moteur d’avion), Unilever (agroalimentaire) et Amec (ingénierie), M. Ellwood s’est dit « très ravi » que l’Algérie ait choisi des satellites britanniques pour « participer au lancement de son activité récente », en allusion aux trois satellites algériens lancés le 26 septembre dernier depuis le Centre spatial de Satich Dhawan (sud-est de l’Inde).

Il a indiqué que les deux parties envisagent de « diversifier »et « d’élargir »leur coopération dans un proche avenir.

Par ailleurs, le ministre a fait part de la satisfaction du Royaume-Uni quant à la promotion de l’anglais par le gouvernement algérien, ce qui contribuera, a-t-il estimé, à développer les compétences de la jeunesse, à accroître l’employabilité, l’accès à la recherche scientifique et à encourager le commerce et l’investissement étranger.

Un accord lie le ministère de l’éducation nationale avec le centre culturel britannique, British Council, pour l’apprentissage de la langue anglaise en Algérie.

Sur un autre volet, et concernant la situation en Libye, le ministre britannique a indiqué que  le Royaume-Uni continue à travailler en « étroite collaboration » avec les voisins de la Libye, et demeurera au devant des efforts internationaux pour soutenir le nouveau gouvernement libyen de l’entente nationale (GNA) à même de rétablir la stabilité et la sécurité dans le pays.

M. Ellwood qui avait représenté Londres à la dernière réunion sur la Libye à Paris (France), a exprimé sa satisfaction de voir le GNA « progresser dans la prise de contrôle à Tripoli et avancer dans l’affirmation de son autorité ».

Il a néanmoins, souligné que le gouvernement de l’entente nationale est toujours confronté à des « défis importants à venir », invitant les pays voisins de la Libye et la communauté internationale à lui faire preuve de « plein appui ».

Quant à la situation en Syrie, M. Ellwood a regretté sa détérioration, qu’il a qualifié de « terrible ».

Avec le non respect de l’arrêt des hostilités, la Syrie connaît, à Alep, la pire des violences depuis le début du conflit, a-t-il ajouté.

Le ministre britannique pense néanmoins, qu’il n’est pas trop tard pour une solution diplomatique.

Il a estimé que la Russie « peut renverser la situation en mettant fin à la violence à Alep, et en travaillant avec la communauté internationale pour superviser et surveiller un cessez le feu crédible ».

« Le Royaume-Uni continue à utiliser sa voix à l’ONU et ailleurs, pour appeler à la cessation des hostilités dans ce pays, pour permettre l’accès complet de l’aide humanitaire et pour la reprise d’un processus politique.

La transition politique loin d’El Assad est la seule solution à long terme », a-t-il conclu.

Interrogé d’autre part, sur l’impact que pourrait avoir le brexit-retrait britannique de l’Union Européenne (UE)- sur les relations du Royaume-Uni avec le reste du monde et en particulier avec les pays de la région MENA, M. Ellwood a répondu que son pays restera ouvert pour les affaires, renforcera

ses échanges commerciaux dans tout les pays du monde, et négociera de nouveaux accords avec ses différents partenaires.

« Nous allons promouvoir le Royaume-Uni comme une place de choix pour faire du business et commencer par perfectionner notre investissement interne et aussi négocier des accords commerciaux », a-t-il dit.

 

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