À la piscine des « Sablettes » d’Alger, le burkini est à l’aise et le bikini n’a pas de problème

À la piscine des « Sablettes » d’Alger, le burkini est à l’aise et le bikini n’a pas de problème

« Le burkini interdit à la piscine des Sablettes, c’est Nice à Alger ? Il faut aller vérifier » a demandé le red-chef. Ordre exécuté. Un petit tour, mercredi 24 aout à la piscine des Sablettes. Confirmation de visu : aux Sablettes, le burkini est chez lui, le bikini et le maillot n’ont aucun problème. Alger n’est pas Nice.

Aux Sablettes, on ne peut pas nager avec ses vêtements mais tous les types de maillots du bikini au burkini sont autorisés. Dans la matinée du mercredi, il y avait même un peu plus de burkinis que les autres maillots.

Ici, on s’étonne d’apprendre que dans certains médias internationaux, le burkini serait interdit. Cela n’a jamais été le cas.

Confusion entre l’interdiction de la baignade en vêtement qui est effective ? Mais aux Sablettes, le burkini est considéré comme un maillot pas un vêtement.

« Ici les femmes voilées sont les bienvenues, elles peuvent nager en burkini en toute liberté » explique sur un ton ferme, Rachid coordinateur de travaux à la piscine des « Sablettes ».

En ce début de journée, la file commence à s’allonger. Rachid veille à placer les familles dans la piscine qui lui est réservée et les jeunes dans une autre.

« Nous veillons à ce que nos clients passent une journée agréable, il y a donc une piscine pour les familles, une autre pour les jeunes et une troisième pour les enfants » explique-t-il.

Des agents récupèrent les garde-mangé des clients qu’ils déposent dans une salle climatisée réservée au déjeuner. Contrairement aux autres piscines, celle des Sablettes n’impose pas à ses clients de consommer sur place.

Meriem, jeune mariée âgée de 25 ans, une habituée de la piscine des Sablettes, porte comme plusieurs autres femmes le « Burkini ». « Je porte le voile depuis un an maintenant, et je n’ai pas changé mes habitudes. Je continue à aller à la plage et nager avec le Burkini. Il est d’ailleurs est très confortable » dit-elle sourire au coin.

Le Burkini, elle le porte sans problème à la plage ou la piscine. Elle en connait même l’origine. « C’est une invention qui nous vient d’Australie, je suis bloggueuse et je sais depuis toujours que c’est une styliste libanaise vivant en Australie qui a lancé le Burkini en 2004. Je ne comprends pas que des années après tous une polémique enfle autour » déclare Meriem. Elle se dit  » choquée » par la polémique qui se déroule en France.

Pas de baignade avec les vêtements

Rachid ne connait pas l’origine du « Burkini », mais il sait qu’il y a un débat autour du sujet sans se sentir pas concerné. Ce qui lui importe est que le règlement soit respecté, lequel interdit de se baigner avec des vêtements pour des raisons d’hygiène.

« L’eau est prélevée tous les deux jours pour analyse afin de mesurer le taux de chlore, qui ne doit pas descendre au-dessous d’un certain seuil. Si des personnes se baignent avec leurs vêtements, ceux-ci absorbent le chlore. Trop de personnes se baignant avec leurs vêtements, cela ferait baisser le taux de chlore à un niveau inférieur à celui fixé par la réglementation. « Ce qui pourrait nous créer des problèmes pouvant aller jusqu’à la fermeture de l’établissement », explique Rachid.

Mais sur le fond, il confie avec un brin d’émotion : « Qui suis-je refuser une journée de loisir à une femme ? » dit-il.
 |  Par

 

advert

No comments yet.

Leave a Reply

Inline