L’ANSEJ récupère plus de 26 milliards de dinars

L’ANSEJ récupère plus de 26 milliards de dinars

Le recouvrement est le maillon important et primordial de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej). Son directeur général, Mourad Zemali, a affirmé hier que depuis la création de l’agence, il y’a 20 ans, il a été procédé au recouvrement de plus de 26 milliards de dinars du montant global des crédits alloués aux jeunes pour la création de micro entreprises.

Les sommes recouvrées ont, selon lui, permis le financement, sans avoir recours au Trésor public, de 55% des nouveaux projets en 2016, soit 6 000 nouveaux projets, a indiqué Zemali lors d’une conférence de presse à El Moudjahid, soulignant que ce nombre sera augmenté dans un proche avenir pour assurer à l’ANSEJ une autonomie financière sans recourir au Trésor public.

« Notre but consiste à être indépendants et nous autofinancer. Certes, c’est difficile, mais c’est un objectif que nous nous sommes tracé et que nous devons atteindre « , a insisté Zemali.

Il explique, dans le même sillage, que le reste des bénéficiaires des crédits ANSEJ n’a pas encore remboursé pour plusieurs raisons, dont celle liée « à la demande de rééchelonnement, qui se fait généralement à l’amiable entre le jeune et l’administration ».

Par ailleurs, le DG de l’ANSEJ a une nouvelle fois démenti les rumeurs colportées récemment, selon lesquelles « des poursuites judiciaires seraient intentées à l’encontre de bénéficiaires de crédits ANSEJ n’ayant pas pu concrétiser leurs projets ».

Sur ce dernier point, il a indiqué que « cette catégorie ne représente que 10% et que 25% activent encore en dépit des difficultés rencontrées ». Les services de l’ANSEJ tentent de les accompagner et de les aider à relancer leurs entreprises et à rééchelonner leurs dettes, a-t-il affirmé.

Le nombre de ceux qui ont vendu leur matériel et utilisé le soutien de l’État à d’autres fins ne dépasse pas 2 000 sur une période de 20 années », a-t-il révélé ajoutant que leurs dossiers ont été transférés à la justice. Zemali a fait remarquer, au passage, une baisse du nombre de projets financés due à la tendance de l’ANSEJ exigeant la qualité et la compétence professionnelle, et gelant le financement de certaines activités non prometteuses.

Évoquant en outre les jeunes universitaires et les diplômés des centres de formation, la même source a fait savoir que ces derniers représentent 82% des bénéficiaires pour 2016.

Zemali a fait savoir, également, que depuis sa création en 1997, le dispositif de l’ANSEJ a permis de créer 370 000 micro-entreprises et de générer plus de 900 000 postes d’emploi. Il a, par ailleurs, fait état de l’augmentation enregistrée ces dernières années du taux de projets portés par des diplômés de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, passé à 82 % en 2016 contre 20% en 2011.

Pour ce qui est des projets financés par secteur d’activité, le DG de l’ANSEJ a fait savoir que la part de l’agriculture est passée de 26% en 2014 à 31% en 2016. La part du BTPH est passée de 12% en 2014 à 15% l’année 2016.

La part de l’industrie et la maintenance est passée de 16% en 2014 à 24% en 2016. La part des professions libérales est passée de 4% en 2014 à 6% en 2016. Quant au secteur des services, le taux de financement est en nette régression, passant de 32% en 2014 à 21% en 2016.

Linda Louifi/Jeune Indépendant

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