À la veille du 62e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre, TSA a commandé un sondage auprès de l’un des principaux instituts de sondage français, l’Ifop, afin de prendre la température de l’opinion publique française sur les relations entre l’Algérie et la France. Nous publions la seconde et dernière partie de l’étude.
57% des Français affirment être opposés à ce que leur gouvernement assouplisse les conditions de délivrance de visas de court séjour « visiteur » aux Algériens, selon les résultats d’un nouveau sondage exclusif Ifop commandé par TSA. On entend par court séjour, les documents de séjour d’une durée limitée (un an maximum) qui ne permettent pas d’exercer d’activité professionnelle en France. 43% sont favorables, dont 8% seulement sont très favorables, tandis que 25% se disent très opposés.
« Il faut contextualiser ce résultat dans le cadre plus global de la position des Français sur la question de l’immigration. Il y a des réticences très nettes de l’opinion française sur ces questions », explique François Kraus de l’institut Ifop, qui a réalisé ce sondage. « Même si la question précisait que ce n’était pas pour travailler, il y a un certain scepticisme et frilosité dans l’opinion française à l’égard des visas et à l’égard de toute politique d’assouplissement d’immigration, même temporaire, en France », ajoute-t-il.
« Bien que ce soit une opinion massivement partagée par l’opinion française dans toutes les catégories de la population, on voit que politiquement cela reste très clivé. À droite on est contre, alors qu’à gauche on est plutôt favorable », indique par ailleurs François Kraus. En effet, les sympathisants de Gauche sont 61% à être favorables à un assouplissement des conditions de délivrance de visas. Un taux d’approbation qui descend à 28% auprès des sympathisants de Droite, et jusqu’à 22% auprès des sympathisants du Front National (extrême droite).
Le sondage révèle par ailleurs que 51% des personnes interrogées considèrent que la France a intérêt à poursuivre une politique de coopération avec l’Algérie. 27% se disent contre la poursuite d’une politique de coopération avec l’Algérie, et 22% ne se sont pas prononcés. En mars 2012, ils étaient 63% à se dire favorables à ce que la France poursuive une politique de coopération avec l’Algérie.
« Il y a un léger tassement de l’adhésion à la coopération entre la France et l’Algérie », explique François Kraus. « Bien qu’il y ait toujours une majorité de principe qui est favorable à la coopération entre les deux pays, on peut parler d’un certain refroidissement de l’image du gouvernement algérien auprès des Français », estime-t-il.
Source TSA
