Dialogue 5+5: nécessité de renforcer le dialogue et de la concertation pour faire face aux défis

Dialogue 5+5: nécessité de renforcer le dialogue et de la concertation pour faire face aux défis

La nécessité de renforcer la dialogue et la concertation entre les pays membres du Dialogue 5+5 a été soulignée dimanche à Alger à l’occasion de la tenue de la 14ème conférence des ministres des Affaires étrangères de ce cadre de rencontre entre des pays du bassin méditerranéen.

Dans une déclaration commune ayant sanctionné les travaux de cette réunion, les ministres ont estimé que le dialogue politique constituait le « moyen idoine » pour le règlement des crises qui secouent la région, appelant, à cet égard, à la poursuite et à l’approfondissement du dialogue et de la concertation sur l’ensemble des questions d’intérêt commun, « en vue d’un rapprochement des positions et d’une plus grande cohésion des positions dans les fora régionaux et internationaux ».

Concernant la lutte contre le terrorisme et la radicalisation, les participants ont convenu de promouvoir une « approche solidaire » et une « coopération renforcée », plaidant pour l’échange d’expériences en matière de prévention de la radicalisation, de dé-radicalisation, de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, « notamment à travers la démystification du discours terroriste par la réhabilitation pleine et entière des victimes ».

Ils ont aussi exprimé leur préoccupation face au retour des combattant terroristes étrangers et salué toutes les actions du Forum mondial de lutte contre le terrorisme « CGTF » sous la co-présidence du Maroc et des Pays-Bas, ainsi que les autres Groupes de travail dont celui de l’Afrique de l’Ouest co-présidé par l’Algérie et le Canada, « dans le but d’anticiper et de répondre efficacement aux menaces du terrorisme ».

Evoquant la situation au Sahel, les ministres ont réaffirmé leur attachement à l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale au Mali « pour un règlement définitif de la crise malienne, dans le respect de la volonté d’appropriation par les Maliens du processus de dialogue national, de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire du mali, ainsi que d’ouverture de perspectives réelles pour un développement inclusif », plaidant pour une « mobilisation continue » de la Communauté internationale pour une application « pleine et effective » de l’Accord d’Alger pour « assurer la stabilité et la sécurité au Mali, mais également dans la région sahélo-saharienne ».

En ce qui concerne le conflit libyen, la réunion d’Alger a réaffirmé la position des pays membres du Dialogue en faveur d’une solution politique à la crise dans ce pays « loin de toute ingérence étrangère, basée sur le dialogue inclusif et la réconciliation nationale dans le cadre de l’Accord du 17 décembre 2015, seul cadre viable de règlement de ce conflit sous l’égide des Nations unies ».


Dans son allocution à l’ouverture de cette rencontre, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a indiqué que cette réunion des pays du Dialogue 5+5 « est un espace propice pour une approche consensuelle et pragmatique de coopération dans l’intérêt de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité dans le voisinage ».

Indiquant que la réunion a été organisée sous le thème fédérateur du développement économique et social inclusif, partagé et durable, face aux défis communs dans la région, le chef de la diplomatie algérienne a relevé que les problématiques relatives au développement économique et social inclusif , à la jeunesse et à l’emploi, à la migration et au développement durable, ainsi que ceux liés à la sécurité, au terrorisme et à la radicalisation, tout comme les crises et conflits qui secouent « notre région sont autant d’enjeux et de défis que nous avons la volonté et la détermination de relever, en travaillant ensemble sur la base de nos expériences nationales et des efforts de la communauté internationale ».

Il a également appelé au règlement des crises au Sahel et au Moyen-Orient à travers la solution politique afin de « mettre fin aux souffrances des peuples » de certains pays de ces régions.

Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, qui a coprésidé cette rencontre avec M. Messahel, a mis en avant l’importance d’engager des actions communes autour de l’emploi et de la formation des jeunesses des pays de la Méditerranée dans le cadre du développement économique et social inclusif, partagé et durable.


« Nous souhaitons que la question de l’accès au marché de l’emploi et de la formation soit vraiment le sujet principal de nos actions communes dans les mois qui viennent (…) je crois que le sujet de la jeunesse est le sujet central de cette rencontre », a-t-il dit.

Selon le chef de la diplomatie française, la réunion d’Alger qui s’inscrit dans le cadre de coopération et d’échanges, permet d’échanger librement et de réfléchir ensemble à des solutions concrètes et opérationnelles aux défis qui se posent aux pays membres du Dialogue 5+5.

Le Dialogue 5+5 regroupe les cinq pays de l’UMA (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie) pour la rive sud de la Méditerranée et l’Italie, la France, l’Espagne, le Portugal ainsi que Malte pour la rive Nord.

L’Algérie accueille pour la deuxième fois la réunion des ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5 après celle tenue à Oran en 2005, rappelle-t-on.

APS

 

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