La DGSN tire la sonnette d’alarme sur la contrefaçon locale

La DGSN tire la sonnette d’alarme sur la contrefaçon locale

Les services de la Direction générale de la  sécurité nationale (DGSN) ont mis en garde, jeudi à Alger, contre la  prolifération de la contrefaçon dans certaines industries locales appelant les consommateurs à prendre la responsabilité de s’en informer et d’être  plus vigilants.

Cafés, pâtes alimentaires, margarine, eau d’oranger, miel, sucre vanillé,  tabacs, détergents, produits cosmétiques, shampoings et parfums sont parmi  les produits fabriqués localement victimes de contrefaçon locale, ont  relevé des représentants de la DGSN lors de la seconde journée du séminaire  sur la contrefaçon.

Les analyses des échantillons des produits incriminés, ont-ils affirmé,  relèvent la présence de germes de pathogène ou de germes de contamination  en quantités intolérables, des taux élevés de minéraux et de métaux lourds  et même parfois des produits toxiques et cancérigènes.

En 2016, les services de la DGSN ont transmis à la justice 73 affaires  liées à la propriété industrielle avec la présentation de 92 contrefacteurs  au parquet contre 65 affaires en 2015.

Tout en relevant les « grands efforts » engagés par les services de la  sécurité dans la lutte contre la contrefaçon, les représentants de la  Police nationale ont lancé un appel aux consommateurs pour être vigilants  et de prendre le temps de vérifier ce qu’ils achètent.

Par ailleurs, la P-dg du Centre de recherche et de développement de  l’électricité et du gaz (Credeg), Wassila Salih, a aussi fait part des  différents cas de contrefaçon constatés dans son secteur.

« Notre rôle est de vérifier la conformité du matériel utilisé dans les  réseaux de distribution de gaz et d’électricité.

Nous avons constaté beaucoup de cas de contrefaçons dans ce domaine »,  a-t-elle asséné.

D’ailleurs, le Credeg a exposé, lors de cette rencontre, deux produits  contrefaits: un coffret pour compteur individuel (une boite en plastique  pour protéger le compteur) et des connecteurs.

« Ce sont des produits pouvant provoquer des dysfonctionnements sur le  réseau », a averti Mme Salih.

Dans son intervention, la représentante du ministère de l’Industrie et des  mines, Fatma Zohra Haderdache, a préconisé le développement des organismes  en charge de la lutte contre la contrefaçon, et ce, par le renforcement de  leur potentiel humain et la modernisation de leurs moyens de travail ainsi  que le durcissement des peines relatives à ce délit.

Elle a aussi proposé de renforcer la formation en spécialisant les  magistrats et les organes de contrôle dans le domaine de la lutte contre la  contrefaçon.

A ce propos, elle a fait savoir que le ministère de l’Industrie a élaboré  récemment deux arrêtés dont l’un porte sur le logo et les caractéristiques  matérialisant le marquage obligatoire de conformité, alors que l’autre fixe  les différents niveaux et procédures d’évaluation de la conformité.

APS

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