Pétrole : l’offre mondiale recule, l’OPEP tient son engagement (AIE)

Pétrole : l’offre mondiale recule, l’OPEP tient son engagement (AIE)

L ’offre de pétrole mondiale a reculé de 1,5 million de barils/jour, en décembre 2016 et janvier 2017, à 96,4 millions de barils/jour, a indiqué vendredi l’Agence internationale de l’énergie (AIE), relevant que les pays de l’Opep tiennent leur engagement.

Dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier, publié vendredi, l’agence, qui est basée à Paris, a souligné que la production des pays de l’OPEP a diminué de 1 mb/j pour s’établir à 32,06 mb/j en janvier, entraînant une conformité initiale record de 90 % avec l’accord de production, faisant constater cette baisse de la production a été partiellement compensée par l’augmentation des flux de la Libye et du Nigeria, qui sont exemptés des réductions.

Le rapport indique que, pour le mois de janvier, les observateurs du marché pétrolier se concentrent sur le niveau de conformité avec les réductions de production convenues par les pays membres de l’OPEP et onze pays non membres de l’OPEP, estimant que cette première coupe est « certainement » l’une des « plus profondes » dans l’histoire des initiatives de réduction de la production de l’OPEP.

En ce qui concerne le respect de l’accord de baisse de production par les producteurs non membres de l’OPEP, la Russie a déclaré au moment de l’accord que sa réduction de production de 300.000 b/j, plus de la moitié des 558.000 b/j engagés par les onze pays, serait progressive, rappelle l’agence qui relève une baisse de production de 100.000 b/j en janvier.

Pour les autres producteurs qui ne sont pas dans l’accord, l’AIE prévoit des augmentations « importantes » de la production, citant le Brésil, le Canada et les Etats-Unis, dont la production combinée devrait augmenter de 750.000 b/j en 2017.

« La production en 2017, en tenant compte des réductions par onze pays, est proche d’une augmentation de 400.000 b/j », a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, l’AIE a du réviser à la hausse, pour le troisième mois consécutif pour 2016, son estimation de la croissance de la demande mondiale de pétrole à 1,6 mb/j (contre 1,5 précédemment), mais elle prévoit par contre une décélération en 2017 à 1,4 mb/j (1,3 précédemment), en raison d’une amélioration de l’activité industrielle.

« Une croissance plus forte que prévu en Europe, partiellement influencée par des conditions climatiques plus froides au 4e trimestre 2016, est un facteur clé parallèlement à la croissance à long terme en Chine, en Inde et dans les pays non membres de l’OCDE », a-t-elle expliqué.

Cependant l’agence tire la sonnette d’alarme sur le niveau « encore très élevé » des stocks de brut au niveau mondial, même si les stocks des pays de l’OCDE ont chuté de près de 800.000 b/j au 4e trimestre de 2016, « la plus forte baisse en trois ans ».

« Les stocks ont continué à se développer en Chine et dans d’autres économies émergentes », a-t-elle fait remarquer, précisant que la « persistance » de stocks élevés, en plus de la prudence des marchés et la façon dont d’autres producteurs pourraient accroître la production, expliquent pourquoi les prix du pétrole brut Brent demeurent au niveau des 50 dollars.

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