Djanet: un potentiel touristique qui attend d’être mis en valeur

Djanet: un potentiel touristique qui attend d’être mis en valeur

A u cœur du grand sud algérien et au pied du plateau du Tassili N’Ajjer, la ville de Djanet recèle des atouts inestimables pour s’imposer comme une destination touristique par excellence pour peu que les capacités d’accueil y soient améliorées et les structures de loisirs et de distraction implantées.

Un paysage fascinant par sa diversité, une flore et une faune uniques et une culture millénaire: la plupart des tours opérateurs misent sur cette oasis enchanteresse pour promouvoir le tourisme saharien à l’instar de l’office national du tourisme (ONAT) qui a organisé récemment une visite au profit des journalistes qui les a conduits à la découverte de la richesse touristique de cette ville ancestrale et de son patrimoine architectural, artistique et ethnique.

Avec ses dunes infinies d’où émergent des massifs de roches multiformes et multicolores renfermant d’antiques gravures rupestres, ses palmeraies verdoyantes, Djanet offre au visiteur un festival de paysages sublimes et des sites d’une rare beauté et d’une valeur universelle exceptionnelle.

De Dider à Tassat, passant par Iherir, Admer et Tigharghart, l’oasis présente des hauts lieux de l’art rupestre dans une splendide fresque faite de forêts de roches, de gorges spectaculaires et d’un espace riche d’une végétation et d’une faune variées où les oueds sont peuplés de poissons.

Il n’est donc pas fortuit que la vallée d’Iherir soit classée à la fois patrimoine mondial (Unesco 1982), réserve de l’homme et de la biosphère (Unesco 1986) et zone humide d’intérêt mondial (convention de Ramsar 2001).

La destination Djanet, où les touristes ont droit au plus beau coucher de soleil, est commercialisée en circuits organisés autour de thèmes culturels, religieux, historiques, scientifiques, sportifs et écologiques.

Sur le rocher de Tigharghart par exemple, la gravure de la vache qui pleure raconte, selon la légende, comment ce mammifère a perdu ses petits en raison de la sécheresse.

D’autres dessins rupestres, remontant à l’ère préhistorique, sont le témoin d’une activité humaine et économique millénaire ayant marqué la région.

« La promotion du produit touristique est tributaire de la capacité de transformer les potentialités touristiques des régions du sud, de l’état brut à des offres et à des produits de grand standing », a indiqué à l’APS le directeur général de l’ONAT, Mohamed Chérif Slatnia, soulignant la nécessité de réaliser des structures d’hébergement et des espaces de distraction et de loisirs au profit des visiteurs ».

Six nouveaux projets pour régler le problème de l’hébergement

En vue de remédier au manque important en structures, 6 projets touristiques seront réalisés dans la zone d’expansion touristique (ZET) de Tigharghart, d’une superficie de 8.600 hectares dont 10 hectares ont été déjà réaménagés, a affirmé le directeur du tourisme et de l’artisanat de la wilaya d’Illizi, Samir Philipone.

Au niveau de ce site, M. Philipone a annoncé que six nouveaux hôtels 5 étoiles seront réalisés d’une capacité de 1.600 lits, outre la création de 3.260 nouveaux emplois.

Le directeur du tourisme a mis l’accent sur la nécessité de remédier à ce manque, à travers le soutien de l’investissement dans la région, en vue de promouvoir le tourisme interne et d’assurer un meilleur accueil aux touristes étrangers, surtout que Djanet ne dispose que de trois hôtels et d’une seule résidence relevant de l’ONAT, outre 4 maisons de jeunes.

Cette ville compte 33 agences de tourisme et de voyages désirant conquérir les touristes algériens et étrangers, en assurant des services exclusifs au tourisme sahraoui notamment des nuitées sous les tentes et des repas en plein air au coeur du Tassili pour faire connaître le style de vie des Touaregs, déguster le thé local et écouter la musique de l’Imzad, classée patrimoine culturel humain mondial par l’Unesco, a-t-il expliqué.

Ces agences misent sur les fêtes traditionnelles de la région pour relancer le tourisme local notamment la fête de la « Sbiba » organisée à « Achoura » (10ème jour de Moharrem) et les fêtes de fin d’année, outre la relance de l’artisanat en particulier la confection des tenues traditionnelles, les bijoux terguis la maroquinerie et les instruments de musique.

Aps

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