a Banque d’Algérie a publié ce mardi son bulletin statistique du deuxième trimestre 2023. Le document comprend de nombreux chiffres sur l’économie algérienne, son évolution ces dernières années et sa dépendance vis-à-vis des prix du pétrole.
En 2020, année où les prix du pétrole avaient fortement baissé à cause de la crise du Covid-19, ce solde était de -18,68 milliards de dollars, avant de baisser à -4,5 milliards de dollars en 2021 pour ensuite bondir à 19 milliards de dollars en 2022, grâce à la montée des prix du pétrole.
Pour 2023, la performance exceptionnelle de 2022 ne sera sans doute pas rééditée. Selon la Banque d’Algérie, la balance de paiement de l’Algérie était de 3,31 milliards de dollars au premier semestre 2023. Durant le deuxième trimestre 2023, ce chiffre a baissé à 0,86 milliard de dollars.
Pour les exportations algériennes, elles ont été impactées par les prix du pétrole. De 35,32 milliards de dollars en 2019, elles sont passées à seulement 21,93 milliards de dollars en 2020, année durant laquelle le marché pétrolier a connu une grave crise avec des prix du brut qui ont chuté à moins de 20 dollars le baril à cause du Covid-19.
En 2021, ces exportations ont effectué une remontée spectaculaire à 38,6 milliards de dollars, avant de culminer à 65,53 milliards de dollars, portées par la hausse des prix du pétrole dont le brut a atteint le seuil des 140 dollars. Pour le premier semestre 2023, la Banque d’Algérie a enregistré des exportations de 26,9 milliards de dollars.
De 2019 à 2023, les exportations de l’Algérie ont été dominées par les hydrocarbures. En 2019, les ventes algériennes vers l’étranger, hors pétrole et gaz, étaient en valeur de 2,08 milliards de dollars.
Les exportations hors hydrocarbures ont ensuite baissé à 1,92 milliard de dollars en 2021, avant de bondir à 4,5 milliards de dollars en 2021 et 5,98 milliards de dollars en 2022. L’Algérie n’a jamais exporté de produits hydrocarbures pour 6 milliards de dollars.
Toutefois, ce chiffre reste modeste par rapport à celui des hydrocarbures et aux capacités du pays dans le domaine. Pour le premier semestre 2023, les exportations algériennes hors pétrole et gaz, étaient de 2,5 milliards de dollars, selon la Banque d’Algérie. Pour les importations, elles ont baissé de 44,63 milliards en 2019 à 35,55 milliards en 2020, avant de remonter à 37,46 milliards en 2021, puis à 38,87 milliards en 2022.
Économie algérienne : tout a changé depuis 2017
Pour le premier semestre 2023, l’Algérie a importé pour 20,75 milliards de dollars, en légère hausse par rapport à la même période de 2022 (19,67 milliards). Comme les exportations, les importations ont été impactées par les fluctuations des prix du pétrole.
Le dollar valait 110,96 dinars en 2017, puis 116,61 dinars en 2018, 119,36 dinars en 2019, 126,82 dinars en 2020, 135,1 dinars en 2021, 142 dinars en 2022. Le dollar a ensuite reculé face au dinar durant le premier semestre 2023 à 136,99 dinars, selon la Banque d’Algérie. Le dollar a réalisé son record historique en juillet 2022 face à la monnaie nationale à 146,3142 dinars algériens l’unité.
Pour l’euro, les chiffres de la Banque d’Algérie montrent comment le dinar a perdu du terrain face à la monnaie unique européenne en quatre ans.
L’euro a culminé à 159,75 dinars en moyenne en 2021, c’est son record historique face à la monnaie nationale. Pour le premier semestre 2023, le cours du dollar était en moyenne de 135,99 dinars et celui de l’euro de 146,91 dinars.
Pour le PIB de l’Algérie, il a été aussi impacté par les prix du pétrole. De 18.876,2 milliards de dollars en 2017, il a bondi à 27.688,9 milliards de dinars en 2022. En 2020, l’Algérie a réalisé un PIB de 18.447 milliards de dinars.