ALGER – Le Centre culturel algérien à Paris (CCA) prévoit un riche programme artistique en hommage au percussionniste et danseur algérien, Abdelmadjid Guemguem, dit « Guem », disparu en janvier 2021, annonce le CCA.
Exposition, ateliers, spectacle et projection sont au programme de cet hommage, prévu le 22 janvier, à l’un des percussionnistes les plus en vue de la scène internationale, et surnommé « L’homme aux mille mains ».
Une exposition interactive, immersion dans l’univers musical de Guem, propose de retracer son parcours depuis son enfance en Algérie, ses débuts dans le football, son installation à Paris et ses débuts au centre américain en plus de redécouvrir le formateur pédagogue.
Le CCA a également élaboré un grand spectacle réunissant une vingtaine d’artistes algériens et étrangers dont Samira Brahmia et Samia Diar au chant, Amar Chaoui aux percussions, Sarah Guem (fille du défunt) et Assia Guemra pour la danse orientale et les percussions, Julie Sicard pour la danse contemporaine, ou encore Sarah Dhaine au tambour japonais.
Le petit fils de Guem, Noham, 4 ans, est annoncé sur scène accompagné de Amar Chaoui, Oussama Chraibi, Anthony Gianotta, Narjess, Yazid Kelhoufi et Benoit Sauclès.
Des ateliers de danse et d’éveil musical pour les enfants et adolescents sont également au programme du CCA, en plus de la projection d’un extrait de « L’homme aux mille mains » un film en cours de finalisation du réalisateur algérien Hamid Benamra.
Né en 1947 à Batna, Guem s’est associé à plusieurs troupes musicales locales comme percussionniste.
Sa première apparition sur scène remonte à 1966 lors d’un bal populaire en France où il s’installe plus tard et avant d’être engagé par le Centre américain de Paris, une structure culturelle qui a accompagné de nombreux musiciens et chanteurs dans leurs premiers pas.
Guem aura l’occasion, grâce à cette institution, d’accompagner des jazzmen à l’image de Steve Lacy et Michel Portal ainsi que la chanteuse Colette Magny.
Créant une musique basée exclusivement sur la percussion, il enregistre plusieurs albums présentées lors tournées internationales. Egalement danseur, Guem a enseigné la percussion qu’il lie systématiquement à la danse.
Il sort en 1973 son premier opus intitulé « Percussions Africaines », suivi cinq ans plus tard d’un album coréalisé avec ses élèves du Centre culturel américain.
Compositeur, Guem est l’auteur notamment de « Le Serpent », réenregistré en 1996, « Quand les percussions brésiliennes retrouvent leurs racines africaines » (1981), « Roses des Sables » (2003), ou encore « Mon Paris » (2011).
L’artiste s’est produit dans de nombreux pays notamment à Cuba, au Brésil ou encore en France en plus d’un spectacle animé à Alger en 2013.
APS