L e 7e art africain sera célébré à Paris, à travers le Festival “L’Afrique fait son cinéma” les 22 et 23 décembre à la salle Le Lincoln (Champs Elysées). Après une 1re édition qui avait réuni en 2019 “plus de 600 personnes en une seule journée”, cette année les organisateurs ont proposé pas moins de 45 films répartis en 11 longs métrages, 20 courts métrages et 14 documentaires, est-il indiqué dans le dossier de presse adressé à notre rédaction.
Cette manifestation qui est née de “la volonté de favoriser la rencontre entre producteurs africains et Afro-descendants, afin de promouvoir et valoriser ‘les cinémas africains’ ”, tend également à “construire un pont entre Africains et Afro-descendants autour de la promotion de la culture africaine authentique. Un véritable retour aux sources porté par le cinéma”.
Selon les organisateurs, cet évènement se démarque des autres festivals, notamment ceux qui se tiennent en dehors “du continent et qui célèbrent uniquement les films produits par les Africains de la diaspora, et dans une certaine mesure, ceux des Africains du terroir aussi”. Pour le délégué général du festival, Blaise Pascal Tanguy (producteur et réalisateur), son “principal” projet est celui de partage le “vrai visage de l’Afrique” aussi bien pour les communautés africaines et étrangères.
D’ailleurs, le projet n’est “pas politique, mais peut venir résoudre un défi d’incompréhension par rapport à l’Afrique”. Concernant l’organisation, le festival a été lancé par l’African Filmmakers Network Association (AFNETWORK), qui a été créée à Paris en 2017, et dont ses membres œuvrent pour la promotion et la valorisation du 7e art africain et afro-descendant dans le monde. Dans ce sillage, L’Afrique fait son cinéma a vu le jour et ambitionne d’être “un accélérateur de la production cinématographique africaine”.
Pour revenir à la programmation, la compétition officielle long-métrage sera ponctuée par le film Mignonnes de la Franco-Sénégalaise Maïmouna Doucouré, qui a soulevé une vive polémique aux USA. Synopsis : Amy, 11 ans, rencontre un groupe de danseuses appelé “Les Mignonnes”. Fascinée, elle s’initie à une danse sensuelle, dans l’espoir d’intégrer leur bande et de fuir un bouleversement familial… Au menu également Le cœur des femmes (Gabon) de Melchy Obiang, Petit Jo, enfant des rues (Cameroun) de Daniel Kamwa ou encore Fractures (France) d’Henry Roselmack.
Dans la catégorie court-métrage, nous retrouvons des films du Burkina Faso, du Maroc, du Tchad, du Bénin et du Sénégal. Quant à la production algérienne, elle sera visible seulement dans la catégorie documentaire avec “Unis vers Kateb” de Rahma Benhamou El-Madani. Synopsis : Mahfoud Lakroune, comédien fétiche du dramaturge et écrivain algérien Kateb Yacine, et les jeunes de la ville de Béjaïa se rencontrent autour du prologue de la pièce Mohamed prends ta valise. Un parallèle entre la pièce montée en 1972 et l’Algérie actuelle qui vit sa révolution, se met en place au fur et à mesure.
Outre les projections, le festival sera rehaussé par une table-ronde autour de “Montrer ensemble”, un projet dont l’objectif est “de réunir sur une plateforme commune les différents festivals et manifestations cinématographiques centrées exclusivement autour de l’Afrique et ayant lieu à Paris, en banlieue et en province afin de créer un évènement itinérant à l’échelle nationale”. Il sera également question d’un défilé de mode de créations africaines ainsi que des expositions et conférences sur la coproduction européenne et africaine.
Source : Hana. M/LIBERTE