Le gouvernement d’Edouard Philippe a dévoilé lundi 19 novembre un plan destiné officiellement à favoriser l’attractivité des universités françaises. Il prévoit de faciliter l’obtention des visas, d’offrir plus de bourses, d’ouvrir des campus à l’étranger mais aussi d’augmenter les frais de scolarité. L’objectif est d’attirer beaucoup plus d’étudiants étrangers. Mais des étudiants triés sur le volet issus notamment des pays émergents et non africains.
Il s’agit d’un changement de cap important. Les étudiants étrangers non issus de l’Espace économique européen, qui jusqu’ici pouvaient faire leur études au même tarif que les étudiants français, vont payer plus cher les frais d’inscription.
A partir de la rentrée 2019, ils devront s’acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, selon le gouvernement, soit « un tiers du coût réel » d’un étudiant étranger pour les Finances publiques selon le gouvernement. « Nous resterons très en-dessous des 8.000 à 13.000 euros de nos voisins néerlandais et des dizaines de milliers de livres en Grande-Bretagne, et de la plupart des pays européens, sans évoquer bien sûr la situation sur la continent nord- américain », a pointé le Premier ministre Edouard Philippe, en présentant la réforme.
Près de la moitié des étudiants étrangers originaires du continent africain
« Je suis en master et c’est ma deuxième année ici, nous explique Salim Zuwaina, 28 ans, Omano-Burundaise qui étudie à Rennes, en Bretagne. J’ai organisé mes études avec un certain budget pour finir mes études et la nouvelle m’a choquée et surtout étonnée ». Elle s’interroge sur la façon dont elle va poursuivre ses études. « Je me dis que j’avais le projet de commencer un doctorat après mon master, mais aujourd’hui je me demande si ce sera toujours possible. Est-ce que je rentre ou je vais faire mon doctorat ? Je vais faire ma thèse peut-être dans un autre pays qui m’offrira beaucoup plus d’avantages qu’ici. Parce que ce n’est plus possible. Ce ne sera plus possible de pouvoir financer autant d’argent. Donc, on est beaucoup à penser rentrer ou peut-être changer de pays carrément pour finir les études. Parce que ce ne sera plus possible ».
Source: RFI