Au total 45 éditeurs algériens, publics et privés, participent au salon du livre de Paris, le plus événement dédié au livre en France, qui a ouvert ses portes vendredi avec les lettres russes à l’honneur.
Pour son édition 2018, les organisateurs de Livre Paris, lancé pour la première fois en 1981 par le Syndicat national de l’édition, ont voulu une programmation « davantage éditorialisée, plus dense, et aux formats inédits et innovants ».
L’Algérie y est présente, dans un stand de 60 m2, par le biais des maisons d’éditions publiques l’ANEP (Agence nationale d’édition et de publicité), l’ENAG (l’Entreprise nationale des arts graphiques), l’OPU (Office des publications universitaires), des centres de recherches comme le Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (CNRPAH, le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC, Oran) et plusieurs maisons d’édition privées, dont Chiheb, Casbah Editions et Dalimen.
Près de 500 titres sont exposés traitant de l’histoire, du patrimoine, du roman, de la littérature enfantine, l’art culinaire et la musique, avec une forte présence de Beaux-Livres sur des villes algériennes, les régions et le patrimoine.
Au cours des trois jours du salon, 25 auteurs procèderont à des ventes-dédicaces.
Le coordinateur du pavillon algérien, Mohamed Iguer, a souhaité voir, au premier jour du salon, des membres de la communauté algérienne venir en masse découvrir leur pays à travers le livre.
« Nous présentons ici des livres algériens, écrits par des Algériens qui reflètent la vie algérienne dans tous ses aspects », a-t-il dit dans une déclaration à l’APS.
Mais de l’avis de nombre d’Algériens rencontrés au salon et même des auteurs, l’Algérie gagnerait à « avoir de l’ambition » dans ce genre de manifestations intellectuelles, notamment en France dans le sens où il serait « intéressant » d’avoir plus d’ouvrages et, à côté, un riche programme d’animation culturelle, de débats et de conférences sur des thématiques liées à la vie algérienne.
C’est dans ce sens qu’il souhaite, pour les prochaines éditions, voir l’Algérie dans un pavillon à l’image de son ambition.Sur un plan pratique, des membres de la communauté, venus acquérir des ouvrages, se sont plaints de l’impossibilité de payer leurs achats avec des cartes bancaires. Un problème qu’il faudra y remédier pour la prochaine édition.
Livre Paris regroupe 1200 exposants, 45 pays sont représentés, 800 conférences et événements sont programmés et 3 000 auteurs en dédicaces.
APS