Plus que 40.000 biens culturels ont été récupérés durant les cinq dernières années en Algérie, a indiqué dimanche le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.
Intervenant à l’ouverture de la 3e session de formation sur « La préservation du patrimoine culturel et la lutte contre le trafic des biens culturels » au profit des différents corps de sécurité, M. Mihoubi a indiqué que « plus de 40.000 biens culturels ont été récupérés durant les cinq dernières années » précisant qu’il s’agit notamment « d’objets d’arts, de pièces de monnaie et de manuscrits ».
Le ministre a valorisé, à ce propos, « le grand travail » accompli par les Douanes algériennes, l’Armée populaire nationale (ANP) et la Police.
La majorité des pièces archéologiques, objet de contrebande, se trouvent dans les wilayas frontalières à l’Est tandis que les manuscrits sont conservés dans des armoires-bibliothèques traditionnelles dans le Sud et le Sud ouest.
Le ministre a évoqué « le danger » auquel sont exposés les manuscrits et autres documents rares se trouvant dans des armoires-bibliothèques familiales du fait de leur vente à des particuliers dont des étrangers au lieu de les remettre à la Bibliothèque nationale (BN) ou aux Archives algériennes.
Cette problématique sera traitée dans le cadre de la « révision de la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine culturel, a fait savoir M. Mihoubi, ajoutant que le citoyen pourra, dans le cadre de cette révision, garder « son manuscrit à la condition de le déclarer » soulignant que ces manuscrits « sont la propriété de la Nation (algérienne) ».
Destinée aux membres des forces navales, de la Gendarmerie, des Douanes et de la Sûreté nationale, cette formation comprendra des communications sur la préservation et la gestion du patrimoine culturel, les législations nationales et les traités internationaux et sur lu patrimoine culturel subaquatique.
Les travaux de cette 3e session de formation pratique et théorique organisée par le ministère de la Culture se poursuivront jusqu’au 1er mars prochain.
La 1ère session de formation organisée en 2007 avait porté sur la mise en place des mécanismes de lutte contre l’atteinte aux biens culturels tandis que la deuxième (2013) avait traité des problématiques du trafic illicite du patrimoine culturel ainsi que l’importance de l’implication du citoyen dans sa préservation.
APS