C’est l’Algérienne Leila Zerrougui qui succédera à Maman Sidikou à la tête de la Monusco en RDC, la plus grande mission de maintien de la paix de l’ONU dans le monde. Elle doit prendre ses fonctions le 1er février prochain. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres l’a annoncé ce mercredi 27 décembre.
Deux finalistes étaient au coude à coude ces dernières semaines. Le Sénégalais Abdoulaye Bathily, candidat malheureux à la présidence de la commission de l’Union africaine l’an passé, un profil jugé « consensuel », comparable à celui de l’actuel Représentant spécial.
Et face à lui Leila Zerrougui, diplomate algérienne de 61 ans, juriste de formation, spécialisée dans les droits de l’homme. Un profil jugé « moins opérationnel ». C’est elle qui l’emporte finalement.
Le terrain congolais ne lui est pas inconnu. Leila Zerrougui a été adjointe de la mission de l’ONU en RDC entre 2008 et 2012 avant d’être nommée Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés pour les Nations unies.
Mais la diplomate arrive dans un contexte difficile. Son prédécesseur a été jugé « trop effacé », notamment lors de la crise dans les Kasaï. Il quitte la mission alors que celle-ci vient de subir la pire attaque de son histoire – 15 soldats tanzaniens tués dans leur base et dans des circonstances encore incertaines.
Surtout, Leila Zerrougui prendra ses fonctions à deux mois du renouvellement du mandat de la mission qui s’annonce particulièrement difficile cette année, dans un contexte de coupe budgétaire malgré une situation sécuritaire dégradée. Et avec à la tête du pays un président « dont la légitimité tient à un accord », souligne un diplomate. Accord qui selon l’opposition n’a pas été respecté.
Source : RFI