Il ne s’agit pas d’une blague ou de la science fiction mais d’un projet réel : Un chocolat avec un taux d’intégration local de 70% est né sur les hauteurs de la Vallée de la Soummam, plus exactement au village Tiwal dans la commune de Beni Maouche wilaya de Bejaia.
Après avoir acquis des machines modernes dans le cadre des dispositifs de l’Agence nationale de l’emploi de jeunes (Ansej), l’équipe s’est focalisée sur la préparation des recettes qui associeront le goût du Cacao à celui de la figue. L’effort de l’équipe est couronné par la découverte de deux recettes. Une à base de figue sèche et la seconde avec la figue fraiche. « 70% de nos intrants sont issus du marché local. Nous utilisons les deux types de figues nous achetons auprès des agriculteurs locaux. C’est un exploit d’arriver à produire du chocolat avec 70% des intrants locaux », se réjouit-il. Il enchaine : « Si nous ajoutons l’emballage produit également en Algérie nous dépasseront ce taux d’intégration ».
Franc succès à la fête de la figue
Disponible à la fête de la figue, le chocolat avec la figue fraiche a rencontré un franc succès, a-t-on constaté sur place. « Nous n’arrêtons pas d’enregistrer des commandes qui viennent d’Alger, d’Oran et même de l’étranger », affirme notre interlocuteur. Il ajoute : « Notre capacité actuelle de production est de 400 boites par jour ne couvre pas toute la commande ». En outre, il souhaite prendre part à la prochaine Salon du chocolat et du café qui aura lieu le mois de février 2018 à Alger.
Pour les perspectives, l’équipe pense déjà à agrandir leur business et à viser les marchés extérieurs. « Des opérateurs économiques espagnols et français nous ont manifesté leurs volontés de placer notre produit sur le marché européen et ce, après l’avoir goûté et analysé », a-t-il révélé.
Par leur projet, les fondateurs de Tiwal Royaume pensent avoir accompli une tâche noble celle de préserver la culture de leurs ancêtres. « Nos parents et grands parents ont vécu grâce à cette récolte qui a failli disparaitre ces dernières années », a-t-il dit. « Maintenant, les enfants peuvent manger de figues sans se rendre compte », poursuit-il.
Younes Saadi/MaghrebEmergent