L’Algérie abritera le centre de l’UNESCO pour la protection du patrimoine africain

L’Algérie abritera le centre de l’UNESCO pour la protection du patrimoine africain

L ’Algérie a été élue pour abriter le siège de  l’Organisation onusienne de l’éducation, des sciences et de la culture  (UNESCO) pour la protection du patrimoine africain, a indiqué, jeudi à  Adrar, le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi.

Intervenant en ouverture des travaux d’un colloque international sur « la  protection du patrimoine immatériel africain », le ministre a affirmé que la  localisation de cette organisation en Algérie, dont le président de la  République, M. Abdelaziz Bouteflika, a signé le décret d’approbation de sa

création, « intervient en reconnaissance aux efforts fournis par l’Algérie  pour la conservation de son patrimoine et le soutien des autres pays  africains dans le domaine ».

Selon Azzeddine Mihoubi, « l’Algérie poursuit ses intenses efforts pour le  classement de tout patrimoine algérien ou commun, dont de nouveaux dossiers  de classement ont été déposés au niveau de l’UNESCO, à l’instar des +Keyal  El-Ma+ (mesureur d’eau), ou responsable du partage traditionnel de l’eau  des foggaras aux bénéficiaires, la chanson Raï, la distillation de l’eau de  rose et la bijouterie traditionnelle. »

« Des dossiers du patrimoine maghrébin, comme le plat du couscous, seront  également préparés avec les pays concernés, en plus d’autres dossiers  arabes », a également fait savoir le ministre, ajoutant qu’une réunion se  tiendra « la semaine prochaine » à Khartoum (Soudan) pour examiner, dans le  cadre des réunions de l’Organisation Arabe pour l’éducation, les sciences  et la culture (ALESCO), le dossier du palmier, en tant que patrimoine arabe  commun ».

Adrar est une « terre du patrimoine en Algérie », en ce sens qu’elle  regroupe différentes cultures, et tout ce qui est legs humain matériel et  immatériel, faisant d’elle la région « la plus attachée et la plus fière de  son patrimoine ».

« La constitutionnalisation du patrimoine requiert davantage de soutien et  d’intérêt, en tant +qu’âme de l’identité+ », a souligné M. Mihoubi,  soutenant que le choix du thème de cette rencontre « vient en temps opportun  et traduit le second alinéa de l’article 45 de la nouvelle Constitution  stipulant que +le droit à la culture est garanti au citoyen+ et que +l’Etat  protège le patrimoine culturel national matériel et immatériel et oeuvre à  sa sauvegarde+ ».

Azzedine Mihoubi a appelé, en outre, à la nécessaire révision et à  l’actualisation de la loi sur le patrimoine culturel, dont la promulgation  remonte à deux décennies et ce, par son renforcement par de nouveaux  mécanismes et idées ».

L’Algérie, a-t-il soutenu, « est devenue, grâce aux civilisations qui se  sont succédées sur son sol, un musée à ciel ouvert pour les diverses  composantes du patrimoine culturel, ce qui a incité l’Etat à consolider sa  mission dans la sauvegarde de ces acquis culturels ».

Cette rencontre a donné lieu, en ouverture, à la projection d’un  documentaire sur une des activités immatérielles du patrimoine local, à  savoir le métier de « Keyal El-Ma » (mesureur d’eau), expert en calculs  traditionnels des débits d’eaux des foggaras à distribuer.

Les travaux de cette rencontre, qui regroupe, outre les partcipants  nationaux, des chercheurs du Mali, du Niger, du Sultanat d’Oman et de  Tunisie, ont braqué les lumières sur plusieurs axes liés notamment à la  stratégie de l’UNESCO concernant le patrimoine culturel, la vulgarisation de certains éléments du patrimoine en Algérie classés mondialement, dont le  chant de l’Ahellil et le Maoussem de Sidi Cheikh, ont indiqué les  organisateurs.

Mise sur pied à la maison de la Culture d’Adrar, la rencontre a permis aux  participants d’examiner la situation du patrimoine musical dans les pays  arabes, le lien entre l’archive sonore et le patrimoine de la musique, les  méthodes de fabrication des instruments de musique dans l’Ahaggar et la  situation du patrimoine de l’Imzad.

La situation du patrimoine musical au Sultanat d’Oman, les anciens  ingénieux modes d’agriculture de montagne et l’inventaire du patrimoine  culturel dans certaines régions du pays, font partie des thèmes examinés  lors de ce colloque d’une journée.

 

 

Adrar :  Mihoubi appelle à valoriser la mission des associations oeuvrant  pour la sauvegarde de l’Ahellil

 

ADRAR – Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a  appelé jeudi à Timimoun (Adrar) à valoriser la mission des associations  oeuvrant pour la sauvegarde du patrimoine de l’Ahellil.

Le ministre, qui s’est rendu à la wilaya déléguée de Timimoun (220 km au  nord d’Adrar) où il a inspecté le théâtre en plein air qui abrite  annuellement la fête de l’Ahellil, a salué la mission des associations  locales qui oeuvrent pour la sauvegarde de ce patrimoine ancestral.

Il a indiqué que son département accompagnait et soutenait cette  manifestation annuelle (Ahellil), retenue parmi les manifestations  culturelles et patrimoniales nationales, relevant l’importance que revêt ce  legs immatériel national, classé patrimoine universel.

M. Mihoubi a également inspecté dans la région le Centre algérien du  patrimoine culturel bâti en terre, se félicitant des efforts déployés par  ce centre pour la sauvegarde de cet art architectural traditionnel.

Mettant à profit la visite du ministre de la Culture, les responsables de  cette structure ont suggéré l’intégration de l’art de la décoration  architecturale locale parmi les filières d’études universitaires.

Azzedine Mihoubi s’est ensuite rendu dans la commune d’Ouled-Saïd, où il  s’est enquis des activités de la bibliothèque publique, avant d’inspecter,  au terme de sa tournée dans la wilaya, le complexe culturel, le centre  national des manuscrits, et la salle de cinéma « Afrah » dans la commune  d’Adrar.

APS

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