La production d’un médicament entrant dans le traitement visant la réparation des carences calcium, vitamine D, indiqué dans le traitement de l’ostéoporose, a été lancée lundi dernier à Constantine, a indiqué jeudi à Alger un responsable du laboratoire en charge de l’usine.
Dans le cadre du partenariat entre le laboratoire algérien Union pharmaceutique constantinoise et le laboratoire français Innotech, l’Algérie sera en capacité d’améliorer la qualité de ses médicaments produits localement et de réduire la facture d’importation, a déclaré le docteur Karim Acahaïbou, directeur Nord Afrique du laboratoire.
Cette déclaration a été faite en marge d’une rencontre scientifique portant sur l’ostéoporose dont le socle de la prise en charge repose sur la supplémentation calcium vitamine D.
« La particularité du laboratoire en est que 75% du chiffre d’affaires réalisé en Algérie est issu de la production nationale selon les normes et les standards européens. En outre, il y a eu un transfert de savoir-faire entre nos équipes et celles du partenaire local », a ajouté M. Acahaïbou, précisant que le laboratoire vise la production d’un million de boîtes du médicament entrant dans le traitement de l’ostéoporose.
Par la même occasion, Samira Lehtihet, Pr. au service rhumatologie à l’établissement hospitalier spécialisé de Douéra, a présenté une étude qui a révélé « l’ampleur de l’insuffisance en vitamine D et la faible ration calcique de l’ensemble de la population des femmes ménopausées âgées de 45 ans et plus ».
Elle a fait remarquer que dans une région d’Alger, l’étude a fait ressortir « une insuffisance en vitamine D dans 85,2% des cas ».
De son côté, Fella Hanni, Pr. au service rhumatologie du CHU de Bab El Oued, a évoqué les dernières recommandations internationales dans la prise en charge de l’ostéoporose et leur aspect pratique en Algérie où la supplémentation en calcium-vitamine D est préconisée pour la prévention des fractures ostéoporotiques chez les femmes ménopausées.
Un second produit, absent du marché national et indiqué dans les traitements d’infections gynécologiques, est aussi produit à Constantine par les deux partenaires.
A ce titre, M. Achaïbou a indiqué que l’usine, issue d’un partenariat, a mis sur le marché en novembre dernier le médicament produit localement qui est le Polygynax.
L’installation de l’usine a été décidée depuis trois ans et a obtenu en avril 2016 l’autorisation de fabriquer le produit, grâce « aux facilités accordées par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière », a souligné M. Achaïbou.