L a lecture pour réparer l’âme. On entend souvent parler des trois, des sept ou des dix bienfaits de la lecture. Elle stimule le cerveau, atténue le stress, tranquillise l’esprit, accroît le vocabulaire et améliore la capacité à mémoriser les choses… Mais beaucoup ignorent un fait scientifique : la lecture possède aussi un potentiel et des vertus thérapeutiques insoupçonnés. En effet, elle contribue grandement dans le processus de guérison de certaines pathologies mentales et psychiques, grâce à la bibliothérapie.
Du grec biblios (livre) et therapeuein (soigner), ce terme qui signifie « soigner par le livre » est rare dans les dictionnaires. Les seules définitions existantes sont sommaires ou floues, étant peu ou mal connu. Un dictionnaire médical mentionne « traitement par le livre de certaines maladies mentales». La bibliothérapie permet aux patients de compléter l’expérience de groupe directe par ce qu’ils peuvent apprendre dans les livres. Elle consiste en l’usage guidé de la lecture, en gardant à l’esprit qu’un résultat thérapeutique est attendu. On peut adjoindre à une thérapie celle de la lecture d’ouvrages sur telle maladie ou tel problème – ou sur de la fiction ou de la poésie – afin d’aider le patient à se procurer savoir et introspection.
Non seulement dirigée vers le malade psychiatrique, elle s’applique aussi à des personnes suivant d’autres thérapies, se comprenant comme appoint et ne voulant pas se substituer à une autre. Déprimés, névrosés, psychotiques et alcooliques peuvent bénéficier de la bibliothérapie, à condition que thérapeutes et bibliothécaires travaillent en équipes.