Une exposition de photographies, explorant les conventions sociales à travers des couples mixtes de nationalités différentes vivant en Algérie et intitulée « Makeda, Mixed Couples », a été inaugurée samedi à Alger par la photographe française Aurore Vinot.
Organisée par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), l’exposition regroupe des portraits de couples mixtes vivant à Oran, Alger et Béjaïa, à travers lesquels la photographe tente d’immortaliser l’interculturalité et l’ouverture, de citoyens algériens, sur des cultures d’autres pays comme la Syrie, l’Egypte, la Russie ou encore la France.
Dans des portraits mis en scène dans un paysage urbain saisissant, la photographe Aurore Vinot a tenté d’explorer les « préjugés et les interdits » entourant ces couples dont le plupart, parmi ceux sollicités par l’artiste, ont « refusé de se prêter au jeu » du dévoilement par la photographie, a-t-elle regretté.
« Dépasser les tabous et faire triompher le lien sentimental », est le but de tous ses couples dont les témoignages accompagnent les photographies, et où ils racontent leurs rencontres, les réactions de leurs familles ou encore des anecdotes du quotidien.
Depuis près de trois ans, Aurore Vinot a entrepris ce projet, « Makeda », dans plusieurs pays du monde dont le Liban, le Brésil, l’Afrique du Sud, ou encore la France.
Le « couple mixte », explique la photographe, est perçu de différente manière dans chacun de ces pays où la société accorde de l’importance au milieu social, à la confession ou à la couleur de la peau.
D’autres clichés en noir et blanc de paysages urbains d’Alger, Béjaïa et Oran accompagnent également cette exposition.
Plusieurs visiteurs présents à cette inauguration ont cependant regretté que l’exposition se limite aux clichés pris en Algérie, où les couples de différentes nationalités « ne sont pas une curiosité », estiment-ils.
L’exposition « Makeda, Mixed Couples » se poursuit jusqu’au 9 février prochain à la villa Dar Abdeltif.
APS