A u sens individuel, la culture consiste en un ensemble de savoirs et de savoir-faire. Par définition, l’exégèse rejoint celui, philosophique, et selon lequel, l’expérience du monde et l’investigation de la raison n’ont pour autres finalités pratiques que de permettre de comprendre et de savoir comment vivre.
La culture est donc cet exercice de la raison spécifique à l’homme et qui, dans son explication de l’ordre de l’univers, apprend à exister. Nonobstant, difficile d’affirmer que l’antinomie réside dans l’énoncé lui-même. Car exister ne s’apprend pas. Du moins, lorsqu’il naît pour ses parents, l’homme, bien qu’encore enfant, existe déjà. D’une manière inconsciente ou pas. Ce sens du mot « Culture » peut donc aussi être interprété en se référant à celui de l’éducation.
Les parents apprennent à leur descendance le sens de l’existence. Ce développement des facultés peut se comprendre bien au niveau individuel qu’au niveau collectif. La culture se transmet et se développe de génération en génération. Elle désigne un ensemble d’institutions, ou ces quantité de jugements qui constituent un ensemble de manières de faire, de penser et de vivre et qui s’incarnent dans des œuvres (religion, productions artistiques, langues, productions techniques, systèmes politiques, sciences et philosophie, gastronomie, mœurs et coutumes, etc.).
La culture ne peut être considérée telle une pure connaissance abstraite, ou celle transmissive que l’ont reçoit à l’école. Elle consiste au contraire en des choses acquises (qui se distinguent donc de notre « nature » humaine, de ce que nous sommes spontanément) mais qui se mêlent intimement à la vie et à l’action. La culture n’est donc pas une connaissance ou une forme abstraite et indépendante de la vie mais au contraire une manière de vivre. C’est en ce sens qu’on peut dire que 1« la culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié »
[1] 1Citation attribuée à Edouard Herriot (1872-1957)