L e Directeur général des Douanes, M. Kaddour Bentahar, a annoncé hier mardi que « le secrétariat général du gouvernement examine un nouveau régime douanier qui favorise les exportations hors hydrocarbures ».
Ce régime douanier, connu sous le nom de « Drawback », prévu par le projet du code des douanes qui sera examiné en décembre prochain à l’Assemblée populaire nationale (APN), permet le remboursement, au profit de l’exportateur, des droits de douane payés lors de l’importation des matières premières utilisées dans la fabrication des produits exportés, a expliqué M. Bentahar lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques.
Ce remboursement, total ou partiel des droits payés, se fera « dans des délais très raisonnables, voire dans le mois qui suit l’opération d’exportation » a souligné le directeur de la réglementation à la Direction générale des Douanes, M. Larbi Sid.
En ajoutant que « la stratégie de la DGD 2016-2019 accorde un intérêt particulier à la promotion des exportations hors hydrocarbures à travers une stratégie qui implique tous les maillons de la chaine d’exportation ».
Parmi les priorités des Douanes, figure la mise en place d’un guichet unique pour faciliter les procédures aux opérateurs.
Le plafond autorisé pour le régime des échantillons, actuellement de 100.000 DA, qui permet à l’exportateur de déclarer des échantillons de sa marchandise en vue de l’exposer à l’étranger pour faire du marketing, sera révisé à la hausse.
Pour sa part, le ministre du Commerce, M. BakhtiBelaid, a indiqué que « son département pourrait examiner d’éventuelles mesures pour encourager la production nationale, en particulier les exportations hors hydrocarbures ».
Le ministre a assuré aux opérateurs économiques de régler les incohérences réglementaires qui défavorisent la production nationale comme l’application des droits de douanes à des matières premières plus élevés que ceux pratiqués sur des produits finis.
Pour ce qui est de l’Accord d’Association Algérie-Union européenne, signé en 2005, « il n’a profité qu’aux exportations européennes vers l’Algérie qui sont passées de 9 milliards de dollars en 2005 à 30 milliards de dollars actuellement », a déploré le ministre du Commerce, en poursuivant « les promesses européennes n’ont pas été tenues , compte tenu du faible niveau des investissements européens hors hydrocarbures ».
Il a également évoqué « un éventuel accord de libre-échange avec l’Afrique qui permettrait à l’Algérie de diversifier ses exportations hors hydrocarbures.
/AlgérieEco