D es Journées d’étude internationales sur le thème « Sidi Boumediene: Pôle de l’Occident musulman » se tiendront samedi et dimanche au Centre d’études Andalouses de Tlemcen, a-t-on appris auprès des organisateurs.
Des universitaires algériens et étrangers participeront à cette rencontre scientifique, organisée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah) que dirige M. Slimane Hachi, pour revisiter le parcours et l’£uvre de»la plus grande figure du soufisme occidentale de tous les temps Abû Madian Choaïb ».
Ces journées d’étude regrouperont une vingtaine d’intervenants des différentes universités algériennes tous spécialistes du soufisme, outre des conférenciers étrangers de renommée mondiale venant d’Espagne, de France, de Turquie, de Palestine, du Maroc et de Tunisie, a indiqué à l’APS le coordinateur scientifique de la rencontre, le Dr Zaïm Khenchelaoui, chercheur-anthropologue spécialiste du soufisme.
Outres les communications académiques programmées, un récital soufi andalou est prévue dans la soirée du 19 novembre interprété par l’artiste algérienne Leïla Ben Mrah qui chantera des poèmes mystiques tirés du répertoire de Sidi Boumediene.
Dans l’après-midi du 20 novembre, une projection d’un film documentaire sur le saint personnage sera projeté au public suivi d’un pèlerinage au mausolée de Sidi Boumediene à El Eubbâd où aura lieu un recueillement solennel selon le rituel propre à la tradition soufie algérienne en présence des adeptes et des autorités spirituelles des zaouïas locales et limitrophes.
Ces journées d’études coïncideront avec le lancement officiel des festivités marquant le neuvième centenaire de la naissance de Sidi Boumediene organisées par la municipalité de Cantillana dans le nord-est de Séville en Espagne, ville natale de Sidi Boumediene, a indiqué, par ailleurs, M. Khenchelaoui, précisant que « cette commémoration qui durera du 24 au 26 novembre, prévoit un riche programme en l’honneur de ce grand saint universel ».
Il a ajouté que cet anniversaire comportera, selon le programme tracé, « des conférences, une table ronde, une exposition, des concerts de musique soufie et enfin l’inauguration d’une plaque commémorative au centre ville en souvenir de ce saint algérien».
«C’est donc une semaine spirituelle qui relira, à la faveur de cette heureuse occasion, les deux rives de la méditerranée et lancera ainsi un pont d’amitié, de paix et d’espérance entre l’islam et la chrétienté », a fait remarquer M.Khenchelaoui en affirmant que « cette longue semaine £cuménique qui débutera le 19 novembre à Tlemcen, lieu de la mort de Sidi Boumediene, et se clôturera,
par hasard, à Cantillana le 26 novembre lieu de sa naissance, sera sans doute riche en activités scientifiques, culturelles, spirituelles et artistiques ».
Né aux alentours de 509 de l’hégire ce qui correspond à 1116 de l’ère commune à Cantillana, Sidi Boumediene est mort à Aïn Taqbalt près de Tlemcen en 589 de l’Hégire (1193 de l’ère commune) où il est enterré après avoir vécu et enseigné à Bejaïa sa ville de prédilection et voyagé longtemps en Orient, a-t-il rappelé, en référence à la déclaration d’Ibn Arabi, disciple indirect de Sidi Boumediene, soulignant toutefois que selon « d’autres versions plus courantes mais moins probables, il serait né en 520/1126 et mort en 594/1198).
A ce propos, M. Khenchelaoui a tenu à préciser que « parmi les différentes dates où l’on situe approximativement sa naissance, c’est la date de 509 de l’hégire qui semble être la plus probable ce qui correspondrait à peu près à 1116 », ajoutant que « c’est cette date qui a été officiellement calculée et retenue par les autorités espagnoles dont la municipalité de Cantillana de la communauté autonome d’Andalousie, sur la base des données scientifiques et des archives locales établies par l’historien espagnol Barragan Reina Ramon, auteur du livre biographique : + Abu Madyan, el amigo de Dios: un maestro de maestros+».
Aps