Même étant sous une menace extérieure, l’Algérie est un « pôle de stabilité » dans sa région

Même étant sous une menace extérieure, l’Algérie est un « pôle de stabilité » dans sa région

Même étant sous une menace extérieure « diffuse et difficile à maîtriser », l’Algérie apparaît comme un « pôle de stabilité » dans sa région, a estimé le professeur Serge Sur, spécialiste du droit et relations internationales.

« Dans une région marquée par une instabilité croissante, le pays (l’Algérie) apparaît comme un pôle de stabilité, tout en restant sous une menace extérieure diffuse et difficile à maîtriser », a écrit cet universitaire dans sa contribution au numéro spéciale (septembre-octobre) de « Questions internationales », intitulé « L’Algérie, puissance régionale ».

Pour lui, l’Algérie, qui est animée par une « permanente volonté » d’indépendance diplomatique et stratégique, est devenue une « puissance régionale » de « premier plan », mais elle est « toujours sous pression », soulignant dans une analyse intitulée « Un souvenir, un regret » que c’est le « plus grand » pays d’Afrique, la seconde population arabe après l’Egypte et un « verrou » contre le terrorisme.

« Mais son immensité, ses frontières ouvertes sur les voisins (…) -Tunisie, Libye, Niger, Mali, Mauritanie, Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (…) – sont autant de défis sécuritaires pour le pays », a-t-il relevé, indiquant en parallèle que l’Algérie « dispose de la deuxième armée du continent, avec ses composantes terrestres, aériennes et maritimes ».

« Le lien entre politique de défense et politique étrangère servie par un réseau diplomatique de qualité est puissant, le souci de cohérence constant, ce qui est un signe parmi d’autres du poids de l’armée dans le pays », a expliqué ce professeur des relations internationales, mettant en relief que l’Algérie est « enserrée » par des menaces terroristes provenant de l’extérieur de ses frontières.

« L’Algérie est en effet enserrée par des menaces terroristes, qu’elles proviennent de la Tunisie, de la Mauritanie, des pays du Sahel subsaharien, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Daech qui s’implante en Libye », a-t-il estimé, notant que la circulation autour, voire à l’intérieur des frontières, la prolifération dans ses espaces des armes, la faiblesse des Etats voisins, « toutes ces données créent une tension permanente dans l’environnement immédiat du pays ».

Dans ces conditions, a-t-il poursuivi, de par sa position géopolitique, de par sa politique sécuritaire et son poids militaire, l’Algérie apparaît comme un partenaire « indispensable » et « précieux » dans la lutte antiterroriste.

Par ailleurs, sur le plan des relations algéro-françaises, l’auteur qui a estimé que « même tendues », elles demeurent des « relations de famille », regrettant cependant qu’elles « n’aient pas pu être normalisées, devenir apaisées et confiantes » et que la France « n’ait pas réussi avec l’Algérie le type de réconciliation mise en oeuvre avec l’Allemagne ».

« Voici quelques années, le projet d’un traité d’amitié entre les deux pays a malheureusement échoué. Formulons le voeu qu’un jour des hommes ou femmes d’Etat sachent sur le métier remettre cet ouvrage », a-t-il conclu.

 APS
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