Soraya McClung, directrice de formation aux USA «Je suis disposée à être au service de mon pays

Soraya McClung, directrice de formation aux USA «Je suis disposée à être au service de mon pays

E lle est directrice de formation au Houston Forensic Science Center (HFSC) aux Etats-Unis.

Elle est également conseillère en criminalistique auprès du ministère de la Justice américain et ex-chef-adjointe du groupe consultatif technique US à  l’American National Standards Institute (ANSI). Elle, c’est Soraya McClung, une jeune Algéro-Américaine experte en biologie, spécialité ADN. Exceptionnel, son parcours l’est à plus d’un titre, puisque Soraya a gravi les échelons pour se hisser jusqu’aux cimes des services de sécurité des USA, tant et si bien, qu’elle vient d’être désignée pour conduire la délégation américaine, en juin 2016, pour représenter, aux Pays-Bas, les USA à la réunion du «Comité technique de l’Organisation internationale de normalisation sur les sciences criminalistiques». Reconnu à part entière sur le plan international, son talent n’est plus à prouver puisqu’elle avait été désignée, entre autres, par les USA pour la mise aux normes internationales de l’Institut de recherches, de criminologie et criminalistique (INCC) de la Gendarmerie nationale algérienne. Née à Annaba en 1963 à la clinique Kafrouni, la petite Soraya y a vécu jusqu’aux années 1970, sous le toit familial, rue Bouzred Hocine.

D’un père moudjahid, Jean-Pierre Mèle, baptisé Abdessalem, et de Zerari Malika, une mère bônoise, Soraya s’illustrait dès son jeune âge par son intelligence. «C’était une fillette pas comme les autres. Son parler, ses répliques ou encore ses réflexions lorsque je l’amenais à l’école de la cité Bouna la prédisposaient à un avenir radieux. En effet, actuellement c’en est un», témoigne avec affection son oncle maternel, Zerari Aziz, un des intellectuels et artistes pluridisciplinaires de Annaba. Partie en France pour faire ses études, Soraya a brillé de mille feux.

A 22 ans à peine, elle était spécialiste en génétique (ADN). Une spécialité tellement convoitée à l’époque qu’elle lui avait valu d’être enrôlée par la police américaine dès son arrivée au pays de l’oncle Sam. Elle y restera pour glaner, 20 ans durant, des succès dans son domaine. Mais aussi pour s’y installer et fonder un foyer. Une fierté pour sa famille, mais également pour l’Algérie, à laquelle Soraya se dit inextricablement attachée. «C’est le pays de mes ancêtres, où la mloukhia (corète potagère) piquante séduit toujours mon palais», réplique-t-elle, au téléphone, d’un ton nostalgique, lorsqu’El Watan a abordé avec elle ce sujet. Elle le confirme lorsqu’elle avoue être disposée, si on venait à le lui demander, «à mettre à profit mes connaissances au service de mon pays, à travers le ministère de la Justice algérienne».

Invitée à donner son avis, en tant qu’experte en criminalistique, sur le niveau technique de l’Institut national de la criminologie et de la criminalistique de la Gendarmerie  nationale, Soraya se dit impressionnée : «Au vu de la formation que j’avais dispensée en 2011 aux cadres de l’INCC dans le domaine de l’assurance qualité et de l’accréditation, je vous certifie que cette institution se situe au même niveau que dans les pays développés. Je souhaite qu’il en soit de même pour la police algérienne afin que la terre de mes ancêtres développe le meilleur d’elle-même face à la menace terroriste mondiale et autres événements catastrophiques. Un sujet qui, à juste titre, sera débattu à la faveur d’une conférence à Amsterdam où je dois me rendre, en juin, à la tête d’une délégation pour représenter les USA parmi les 20 pays participants».

Gaidi Mohamed Faouzi/Elwatan

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