Matoub, Hasni, Akil…5 chanteurs algériens partis trop t

Matoub, Hasni, Akil…5 chanteurs algériens partis trop t

L’Algérie possède son propre « 27 Club ». Ce cercle, composé d’icônes américaines de la musique, morts à l’âge de 27 ans, dont Jimi Hendrix, Janis Joplin, Kurt Cobain ou encore Jim Morisson, a malheureusement sa réplique en Algérie.

Si ces artistes algériens ne sont pas tous décédés au même âge, ils nous ont néanmoins quitté trop tôt. Morts dans de tragiques accidents de la route, ou assassinés par le terrorisme obscurantiste, ces icônes ont marqué des générations et ont laissé derrière eux des dizaines de milliers de fans endeuillés, mais aussi un riche répertoire pour la consolation et la mémoire.

Voici, sans ordre particulier, une liste non exhaustive d’artistes algériens disparus trop tôt:

Cheb Hasni
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Il avait 26 ans. Hasni Chakroun sortait d’un café au coin de la rue où il vivait à Oran, en cette matinée du 29 septembre 1994 quand il a reçu deux balles dans la tête.

Avant de quitter ce monde, lâchement assassiné, le « Rossignol du Raï », Cheb Hasni a séduit des millions de jeunes algériens avec sa belle voix et sa chanson romantique. Son concert à Alger une année avant sa mort, dans un stade 5 juillet archicomble, reste une preuve irréfutable de son statut d’icône.

Auteur de plus d’une centaine d’albums malgré sa courte carrière, Hasni continue à ce jour d’être adulé par les fans de Raï algérien.

Cheb Aziz
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De son vrai nom Boudjema Bechiri, Cheb Aziz est né en 1968 à Constantine. Il est vite devenu la star montante de la chanson chaouie et sétifienne avant que des terroristes ne mettent fin à sa carrière.

Le 20 septembre 1996, alors âgé de 28 ans, Cheb Aziz a été enlevé à sa sortie d’une fête de mariage qu’il animait. Il a été retrouvé assassiné 3 jours plus tard à Constantine.

Moins connu que les chanteurs de Raï, Cheb Aziz avait tout de même contribué à populariser la chanson chaouie, notamment en participant aux émissions musicales de la télévision algérienne comme « Leïlat El-Djazaïr » (Les nuits d’Algérie).

Cheb Akil
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Akil Abdelkader est né le 27 juin 1974 à Khemis Meliana, Aïn Defla. Dès l’âge de 13 ans, il a enregistré un album de reprises de ses chanteurs de raï préférés de l’époque: Mami, Khaled et Hasni.

Autrefois enfant prodige du raï, Cheb Akil s’est éteint brutalement, à l’âge de 38 ans, un 14 juin 2013 au Maroc après un tragique accident de voiture en compagnie de sa femme.

Multi-instrumentaliste et chanteur prolifique, Cheb Akil était également connu pour sa bonté et sa modestie.

Kamel Messaoudi
kamel

Il est probablement l’artiste de Chaâbi le plus connu de sa génération. Kamel Messaoudi, né en 1961 à Alger, a vu sa popularité exploser après la sortie de son album « Echamâa » en 1991.

Durant les années 90, il a donné un second souffle au Chaâbi qui peinait à se renouveler. Il a révolutionné le genre grâce à son style particulier, sa voix posée, mais aussi des mots plus proches du quotidien algérien de la décennie noire.

Le 10 décembre 1998, Kamel Messaoudi est fauché en pleine gloire. Il décède suite à un accident de la circulation à Alger à l’âge de 37 ans.

Lounès Matoub
matoub

Ceux qui ont voulu le faire taire en ont fait une légende. Matoub le rebelle, icône de la chanson kabyle, est né en 1956 à Tizi Ouzou. Artiste engagé, il a produit 28 albums entre 1978 et 1998. Il militait pour la reconnaissance en tant que langue officielle et nationale en Algérie.

Il condamnait également le terrorisme à travers ses chansons, à l’image de sa chanson enregistrée en juin 1993 à la mémoire de Tahar Djaout quelques semaines après sa mort, « Kenza », du prénom de la fille de la victime.

Un groupe terroriste a assassiné Lounès Matoub le 25 juin 1998 à Tizi Ouzou, il avait 42 ans. 17 ans après sa mort, personne ne connait le nom du tueur, mais tout le monde connait Lounès Matoub, même ceux nés après le jour de son assassinat.

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