P endant des décennies, l’Algérie a fait des hydrocarbures son principal levier de développement économique. Aujourd’hui avec la chute du prix du pétrole et de nouveaux enjeux géopolitiques, l’Algérie est à la croisée des chemins. La diversification de son économie n’est plus une option parmi d’autres mais une urgence.
Le produit des hydrocarbures représente un tiers du PIB algérien, près des 2/3 de ses recettes fiscales et plus de 95 % de ses recettes à l’export. Ces chiffres annoncent clairement la dépendance de l’économie algérienne à ses matières premières sur le marché international, Or ces matières premières connaissent des fluctuations à la baisse sans précédent.
En effet, la rente de ces matières premières, qui a permis de subventionner largement les produits de première nécessité, souvent importés, est aujourd’hui mise à rude épreuve. L’Algérie est-elle pour autant condamnée à connaître une nouvelle crise, à l’image de celle des années 90 ? Pas nécessairement dans la mesure où elle a su engranger des réserves de change assez confortables pour lui permettre d’y faire face et de diversifier son économie, à condition de procéder aux réformes structurelles nécessaires.
L’équation est assez simple finalement : l’effet ciseau de l’effondrement des rentrées de devises, provoqué par l’inexistence des exportations hors hydrocarbures et la baisse des prix du pétrole, aggravé par la hausse continue des importations depuis les années 2000, révèle la faiblesse du tissu économique algérien et de sa production locale. Le principal remède est d’encourager la production locale et la diversification de l’économie Algérienne pendant les 5 ans à venir afin de réduire la facture des importations et encourager les exportations, notamment vers l’Afrique.
Le Made in Algeria, peut jouer ce rôle d’incitateur, en encourageant le produit algérien avec le lancement du Label « Bassma Djazaria ».