- Clichy-sous-Bois, une ville riche dans sa diversité culturelle, que représente cette diversité pour vous ?
Clichy-sous-Bois est une ville qui compte plus de 100 nationalités et, évidemment, parmi les habitants de nationalité française, beaucoup ont des parents ou grands parents nés dans un pays autre.
C’est une formidable richesse qui a l’occasion de s’exprimer dans la ville à travers des manifestations culturelles et associatives. Nous sommes une « ville-monde » qui réussit à construire un vivre ensemble assez exemplaire. Dans cette grande métropole parisienne de 10 millions d’habitant, Clichy-sous-Bois fonctionne comme un « quartier » fortement intégrateur pour les personnes qui ont choisi de s’installer en France.
- Evénement « Carnet de voyage en Algérie » organisé l’année dernière en partenariat avec le Consulat d’Algérie à Bobigny, fut un grand succès. Une façon de renforcer les relations entre les deux pays ?
En raison de l’importance de la communauté algérienne dans notre commune, mais aussi pour mieux faire connaitre la richesse de la culture algérienne, il est indispensable que nous organisions des événements tels que le « Carnet de voyage en Algérie ». Nous agissons de même pour valoriser les cultures d’autres pays dans notre programmation culturelle.
- Un hommage pour le 17 octobre est prévu pour cette année, un événement pour ne pas oublier l’histoire ?
Les événements du 17 octobre 1961 constituent une page sombre de l’histoire de la France après la seconde guerre mondiale. La République française a le devoir de regarder avec lucidité son histoire. Nous ne devons pas oublier les victimes de cette tragédie. Les nouvelles générations doivent connaître la vérité de l’histoire afin qu’ils puissent construire un monde plus apaisé.
Nous organisons le 17 octobre prochain un hommage aux victimes de ce triste évènement. A cette occasion nous dévoilerons une plaque commémorant cette date. Et nous réfléchissons à mieux valoriser la figure de Maurice Audin, jeune militant communiste, partisan de l’indépendance de l’Algérie, assassiné par l’armée française.
- Avez-vous l’intention à l’avenir de mettre en place un partenariat de jumelage avec une ville algérienne ?
Pour le moment, les moyens dont nous disposons et les projets qui nous occupent sur notre propre territoire, nous permettent difficilement de construire des échanges plus approfondis avec un pays ou un gouvernement local. Notre politique est de poursuivre le dialogue au travers d’événements culturels.
Abdelhak Hadjemi
- Crédit photo Mathieu Delmestre