ALGER- Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a affirmé lundi à Alger que son secteur s’attelait à la spécialisation des importations à travers l’obligation de l’opérateur du Commerce extérieur à n’importer qu’un seul et unique type de produits.
Cette spécialisation permettra une meilleure organisation du commerce extérieur dans le cadre De la nouvelle approche sectorielle qui obligera les importateurs à se spécialiser dans des familles précises de produits, et qui seront inscrites sur leur Registre de commerce, a expliqué le ministre à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de l’Association nationale des Commerçants et artisans (ANCA) au Palais des expositions.
Il a réitéré, dans ce sens, que les produits localement fabriqués ne seront importés sauf lorsqu’il s’agit de soutenir, en volumes limités, le marché local, en cas de déficit dans la satisfaction de la demande.
S’agissant de la liste des produits interdits à l’exportation, le ministre a précisé que cette interdiction était liée à la conjoncture sanitaire que traverse le pays, assurant que le secteur encourage les exportations mais pas des produits qui enregistrent un manque sur le marché local.
Cette liste est modifiable suivant la conjoncture qui a motivé sa mise en place, a souligné M. Rezig avant d’ajouter que les produits interdits à l’exportation sont les produits subventionnés, l’ail, les masques et le gel hydro-alcoolique, c’est-à-dire des besoins fondamentaux pour le citoyen.
Par ailleurs, le ministre du Commerce a fait état, dans une déclaration à la presse, de l’élaboration en cours d’une feuille de route pour les opérations de commercialisation et de stockage.
Reprise prochaine des activités de la Safex
La reprise des activités de la Société algérienne des foires et exportations (Safex) est prévue pour bientôt dans le cadre d’un rigoureux protocole sanitaire, a annoncé le ministre.
« Impactée par la pandémie, la Safex verra relancer ses activités, à savoir l’organisation des salons », a assuré M. Rezig.
D’autre part, le ministre a rappelé aux commerçants l’échéance du 31 décembre prochain pour la mise en application de l’article 111 de la loi de Finances 2020 portant obligation de mettre, à la disposition des consommateurs, des instruments de paiement électronique.
« Cette opération gratuite pour le consommateur contribuera à la disponibilité des liquidités dans les banques et les bureaux de poste », a-t-il affirmé.
Concernant l’ouverture du nouveau siège de l’ANCA, le ministre a mis en avant l’importance de cette dernière en tant qu’un des instruments du secteur pour la moralisation de l’activité commerciale et l’organisation des marchés.
Le ministre a saisi cette occasion pour saluer les commerçant, qui ont montré, a-t-il dit, leur sens de patriotisme durant les moments difficiles qu’a traversé le pays, qualifiant de « partenaire essentiel » les associations de commerçants et de consommateurs dans la cristallisation de la nouvelle vision du Commerce algérien.
Pour sa part, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar, a affiché la disposition de son organisation à œuvrer à la promotion des activités commerciales et artisanales ainsi qu’à l’accès à la numérisation économique.
Il a apporté, dans ce sens, son appui à l’arrêté interministériel fixant les modalités particulières d’exercice du commerce de troc frontalier au regard de son importance dans la relance du commerce, dans la région notamment avec le Mali et le Niger.
Le président de l’ANCA a mis en avant également l’impératif de la participation efficace des commerçants à la réussite des différentes manifestations économiques et à la promotion du produit national à l’étranger ».
APS