C asbah mon amour est un spectacle qui se déroulera au Cabaret Sauvage durant le mois d’avril. Il s’agira d’un spectacle musical, accompagné d’un comédien – conteur qui racontera l’histoire de la musique Chaabi mais aussi, du quartier d’Alger où celle-ci a vu le jour.
Ce spectacle est une manière comme une autre de rendre hommage à l’Algérie, à Alger, mais aussi à tous les artistes qui ont transmis cette musique qui fait dorénavant partie de l’héritage et du patrimoine de ce pays.
HISTORIQUE :
La Casbah est une merveille architecturale au cœur d’Alger, issue du génie créatif de nos aïeux. Une médina posée au milieu de la ville, qui semble descendre du ciel et s’écouler paisiblement le long d’un relief abrupt pour aller caresser la mer. Elle dégage un parfum d’humanisme, de convivialité et incite au partage et à la solidarité.
Elle raconte une Histoire, l’Histoire d’une Algérie millénaire, elle est aussi une part de l’Histoire de l’humanité et un patrimoine universel reconnaissable par sa beauté et sa singularité. Chacune de ses pierres raconte une histoire, chacune de ses rues a son histoire, chacune de ses maisons porte son histoire. Elle est à la fois, un lieu d’art, de culture et de ferveur. Elle a inspiré les poètes, les artistes et les artisans. Elle a exalté les dévots, les érudits à travers les siècles.
Une ode à cette citadelle aux ruelles labyrinthiques qui surplombent le port et la baie d’Alger, et où est né, aux débuts des années 1920, le Chaabi, littéralement « Populaire « , un genre musical qui puise ses racines des Noubas arabo-andalouses. Cette musique, éminemment savante et élitiste, chantée en arabe littéraire, égayait les cours royales et les salons de l’aristocratie du Maghreb dès le 10ème siècle.
Le Chaabi a eu pour grands maîtres précurseurs Cheikh Nador, Hadj M’rizek et d’autres, mais surtout le génie inventeur El Anka. Surnommé « Le Cardinal », il sut populariser et rendre accessible cette musique en la libérant de la rigueur orchestrale quasi-sacrée des interprétations figées, propres aux musiques classiques et en la conjuguant aux textes des grands poètes et auteurs du « Melhoun », une sorte de chant narratif et monotone, mais à la profondeur poétique d’une éblouissante beauté.
Le Chaabi s’est alors ouvert aux influences des musiques du monde et s’est enrichi de nouvelles sonorités à la faveur des métissages avec les musiques du pourtour méditerranéen.
Chanté en arabe dialectal ou en kabyle, ses textes, telles les complaintes du Fado, du Blues ou du Flamenco, nous décrivent les vicissitudes du quotidien, le mal être et les frustrations diverses, ils nous parlent de spiritualité et de méditation, nous racontent l’exil et ses peines, mais aussi la joie et l’amour de la vie, l’amour des proches et d’autrui, et l’amitié.
C’est justement à travers une histoire d’amour racontée tout au long du spectacle que l’on découvrira les multiples facettes du Chaabi.
DATES :
Le jeudi 18 avril, vendredi 19 avril et samedi 20 avril
Le jeudi 25 avril, vendredi 26 avril et samedi 27 avril