L’Algérie et ses potentialités économiques sont à l’honneur en Auvergne-Rhône-Alpes, la première région industrielle de France et l’une des plus dynamiques dans la zone économique de l’Union européenne, dans le cadre de la « Journée de l’Algérie en Auvergne-Rhône-Alpes », ouverte jeudi à Lyon.
Organisée par le consulat général d’Algérie à Lyon, en partenariat avec Business France, la journée permettra de faire connaître, pendant deux jours, les efforts consentis par l’Algérie en matière de développement et les avancées enregistrés par l’économie algérienne qui s’est orientée, depuis quelques années, vers la diversification.
Il est reconnu que l’Algérie, en tête du PIB par habitant en Afrique du Nord, est la porte d’entrée, notamment pour les entreprises occidentales, du continent africain, grâce son potentiel économique.
Plus de 250 entreprises, aspirant à se développer dans l’export et le partenariat gagnant-gagnant, sont présentes à cette manifestation qui ambitionne également de faciliter les relations entre les entreprises algériennes et celles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, selon le consulat général qui a souligné qu’un accent « particulier » sera mis sur des filières considérées comme « stratégiques » en Algérie.
Plusieurs secteurs économiques seront sans doute au centre des intérêts des opérateurs et des investisseurs des deux pays durant cette manifestation comme l’agriculture, l’industrie agroalimentaire, la maintenance automobile, le numérique, la plasturgie, les énergies renouvelables, le tourisme de montagne et le thermalisme.
Des rencontres d’affaires, des tables-rondes et des rendez-vous B2B dédiés à des secteurs d’excellence de la Région Auvergne-Rhône-Alpes sont prévus afin de mieux connaître les potentialités de chacun des deux partenaires afin de nouer des partenariats mutuellement bénéfiques.
Dans son intervention à l’ouverture de la journée, l’ambassadeur d’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, a rappelé que les plus hautes autorités des deux pays veulent un partenariat « exemplaire, d’excellence et surtout ambitieux », soulignant « l’engagement fort de l’Algérie pour bâtir ce partenariat mutuellement avantageux ».
Cependant, a-t-il relevé, même si elle est « substantielle », « notre coopération économique connait en termes de volume et d’investissements un recul ».
« Pourtant, a-t-il argué, au-delà de la stabilité dont elle jouit, l’Algérie représente un marché? de plus de 42 millions de consommateurs, une classe moyenne estimée à plus de 10 millions de personnes, une croissance de plus de 3 % hors hydrocarbures, disposant d’inestimables ressources humaines, d’importantes richesses et la mise en place de facteurs attractifs en matière d’investissements ».
Appelant la COFACE (organisme français d’assurance du commerce extérieur) à revoir son évaluation sur l’Algérie, il a reproché, dans ce contexte, que la carte sécuritaire évoquée est « loin de refléter la réalité et demeure (…) un handicap pour le développement des investissements et de la mobilité ».
L’ambassadeur a relevé toutefois que le développement du partenariat d’exception entre l’Algérie et la France « se trouve heurté par les difficultés d’octroi de visas, notamment pour les acteurs structurants de la relation bilatérale comme les hommes d’affaires », expliquant que l’Algérie d’aujourd’hui est « bien différente de celle des années 1980 ».
« Bien entendu, mon pays a connu une décennie tragique, difficile au cours de laquelle l’hydre terroriste s’est attaquée aux fondements même de l’Etat. Elle l’a combattue, seule, dans l’indifférence totale de la communauté internationale et s’en est sortie, également, seule, grâce à la politique de concorde et de réconciliation nationale mise en place par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et massivement approuvée par le peuple algérien », a-t-il rappelé, soulignant que l’Algérie, malgré un environnement régional « difficile, turbulent et heurté », elle jouit d’une « stabilité et d’une sécurité reconnues ».
Il a réitéré, en sa qualité d’ambassadeur, son engagement « fort et constant » à accompagner les opérateurs économiques et à les soutenir « dans toute action » qui confortera la relation bilatérale et consolidera la coopération des deux pays au bénéfice des deux peuples.
APS