« Legaltech » une nouvelle technologie en ligne facilitant l’accès aux services juridiques

« Legaltech » une nouvelle technologie en ligne facilitant l’accès aux services juridiques

La Legaltech, qui consiste à faire usage de la technologie pour faciliter aux citoyens et entrepreneurs l’accès à des services juridiques via le web, a fait l’objet d’un débat mercredi à Alger.

Lors de cette rencontre, organisée par la startup « Legal Doctrine » sous le thème « Les nouvelles technologies : usages et perspectives en Algérie », des spécialistes en la matière ont mis en avant la nécessité d’introduire les technologies digitales dans les services juridiques (ou digitalisation du droit) afin de faire bénéficier aussi bien les particuliers que les entreprises et collectivités.

« Confrontés quotidiennement à la complexité d’accès aux informations juridiques et administratives, nous avons pris conscience du besoin qui existe en matière de recherches juridiques et de rédaction d’actes en Algérie », a indiqué à l’APS Walid Ghanemi, fondateur du site www.legal-doctrine.com, la première plateforme algérienne lancée en février dernier et qui propose, à travers son moteur de recherche intelligent, une base de données législative et des services juridiques répondant aux besoins des citoyens et entrepreneurs.

Il a expliqué que la plateforme Legal Doctrine permet à ses abonnés de « minimiser le temps de recherche en se positionnant comme la porte d’entrée web du droit en Algérie, proposant une base de données législatives regroupant lois, décrets, articles, notes administratives, circulaires, ordonnances et jurisprudences ».

« Nos services s’appuient sur des algorithmes puissants et savants ayant comme objectifs de faciliter l’accès des utilisateurs au droit, réduire les coûts et les délais afin d’accroître l’efficience du service », a-t-il indiqué, ajoutant que sa plateforme comporte un fonds documentaire juridique rédigé et actualisé par des rédacteurs juridiques.

Il a fait savoir que cette plateforme propose un service de rédaction de documents juridiques pour tous les entrepreneurs (entreprises, startup ou particuliers), la création d’entreprises aux procédures de gestion en passant par des contrats de travail ou des pactes d’associés, ajoutant que « des conseillers sont disponibles en ligne afin de répondre si nécessaire à des questions inhérentes à l’acte ou à toute autre problématique juridique ».

De son côté, Gibran Freitas, cofondateur de la Legaltech Africa, a anticipé sur l’impact des nouvelles technologies sur le droit notamment en Afrique, indiquant que l’objectif de sa startup est de « participer au développement de l’accès au droit de l’entreprenariat dans le continent, grâce à l’internet ».

Il a mis l’accent sur la nécessité de la rédaction de contenu en lien avec le droit et les technologies numériques, ainsi que de documents de nature juridique.

Pour Mohamed Skander, président de Jil FCE, la Legaltech est un domaine « très attractif » qui concerne la quasi totalité de la population et des entreprises, ajoutant que cette évolution dans le monde juridique représente des opportunités permettant de rendre « plus efficaces » les professionnels du droit car, a-t-il dit, l’usage des technologies les aide à se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée.

D’autres intervenants ont relevé que la Lagaltech apporte des solutions « concrètes et efficaces » aux problématiques complexes que le droit pose (formalisation de l’économie, sécurisation de la propriété, abaissement du coût de la justice…).

Ils ont mis en exergue également les domaines dans lesquels les entreprises de la Legaltech interviennent dont la gestion d’affaires, la facturation et la comptabilité, le stockage et la génération de documents, la communication de pièces électroniques lors de procédures judiciaires ou gouvernementales et la recherche de documents juridiques.

Les évolutions récentes de la Legaltech se concentrent sur des plateformes d’actions collectives, des plateformes de mise en relation de clients avec des avocats, la mise à disposition d’outils permettant aux particuliers et entreprises de faire leurs formalités juridiques par elles-mêmes sans passer par un avocat, l’analyse de contrats et de données, l’automatisation de la rédaction juridique et l’assistance juridique en ligne, a-t-on expliqué.

Par ailleurs, une Legaltech Hackathon, un concours de la meilleure innovation en matière de blockchain, d’automatisation des process et d’intelligence artificielle, a été organisée par la Legal Doctrine. Les meilleures équipes sélectionnées représenteront la communauté algérienne des innovateurs du droit lors du Swiss Legaltech Hackathon qui se tient à Zurich du 17 au 18 septembre 2018, a-t-on indiqué auprès des organisateurs.

APS

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