Les contes populaires algériens ont séduit l’auditoire russe venu découvrir, samedi à la Bibliothèque de la littérature étrangère de Moscou, une kyrielle de spectacles adaptés de la collection « Contes de fées d’Algérie » de l’auteur-compilateur Valéry Yegochkine, ex-ambassadeur de Russie en Algérie.
L’événement littéraire et artistique, organisé à la Francothèque de Moscou, a permis à Valéry Yegochkine — qui a connu dès l’année 1965 l’Algérie où il a été diplomate puis ambassadeur entre 1995 et 2000 — de présenter ses manuels sur les célèbres contes du terroir algérien qu’il a traduits pour le lectorat russe et édités à partir des années 1980. Yegochkine est également vice-président de l’Association des diplomates russes et membre de l’Union des écrivains russes.
Des contes populaires issues de différentes régions d’Algérie (L’Algérois, le M’Zab, la Kabylie, Oued Souf ) ont désormais pignon sur rue en Russie puisque on les retrouve dans les bibliothèques de nombreux établissements scolaires de ce pays.
« La publication dans la langue russe des célèbres contes algériens qui véhiculent les nobles valeurs, d’amitié, de loyauté, de sagesse et de courage, représente une richesse culturelle indéniable, aussi bien pour l’enfant que pour l’adulte », a indiqué l’ambassadeur d’Algérie en Russie, Smail Allaoua, lors d’une brève allocution prononcée à l’ouverture de l’évènement.
La collection « Contes de fées d’Algérie » vient également, selon Smail Allaoua, « consolider les liens d’amitié et de fraternité entre l’Algérie et la Russie. Elle représente aussi une nouvelle passerelle entre les cultures des deux pays que ni l’éloignement géographique, ni la différence de la langue n’ont pu empêcher leur rencontre ».
Au cours de ce rendez-vous culturel, de jeunes écoliers russes ont fait montre de leurs connaissances de la langue arabe, en récitant des poèmes et en interprétant des chansons, à la grande joie de leurs parents et accompagnateurs.
Le clou de la soirée a été, toutefois, la mise en scène d’un célèbre conte algérien intitulé « Les orphelins et la vilaine marâtre » admirablement interprétée par de jeunes lycéens russes qui ont réalisé, de l’avis des présents, un numéro digne de grands professionnels du quatrième art.
Une vente dédicace du livre « Les contes algériens » a clôturé cette manifestation culturelle russo-algérienne, qui devrait, selon l’ambassadeur algérien, « motiver les écrivains et artistes des deux pays à produire davantage dans leur domaine et également à mettre de la lumière sur d’autres aspects de leur riche patrimoine culturel et artistique ».