Les femmes d’affaires arabes tentent de diversifier les domaines d’intervention de la femme dans le développement économique de son pays et de lui permettre l’accès aux différents secteurs en tant qu’acteur contribuant à la croissance et au développement, ont indiqué mercredi à Alger les participantes au premier Forum arabe organisé sous le thème « Les femmes d’affaires en Algérie et les perspectives de coopération arabe commune » à l’initiative du Réseau algérien des femmes d’affaires algériennes.
Le Réseau affilié à l’Académie de la société civile algérienne (ASCA) aspire au renforcement des voies et moyens de coopération féminine algero-arabe à travers l’élargissement des domaines d’activité et l’attrait des projets féminins économiquement rentables.
Le secrétaire général de l’ASCA, Ahmed Chenna a souligné, dans son intervention, la nécessité d’oeuvrer à faciliter l’accès de la femme aux différents domaines d’activité sous la coupe du Conseil des femmes d’affaires arabes qui offre à celle-ci, selon lui, l’opportunité de contribuer à la promotion des investissements et, partant, au développement des économies de leurs pays dans divers domaines.
M. Chenna, a estimé que cette rencontre permet également de présenter l’expérience algérienne en matière d’investissement féminin dans le domaine de l’entrepreneuriat au cours des dernières années.
La présidente du Conseil des femmes d’affaires arabes, Cheikha Hessa Saad Abdalallah Al Salem Al Sabah, a exprimé, pour sa part, sa satisfaction quant au progrès réalisé grâce aux efforts déployés par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans l’unification du peuple algérien et le renforcement de la place de la femme dans la société.
Cheikha Hessa a affirmé que la présence de la femme dans le monde du travail, dénote de l’essor économique du pays, soulignant que la prochaine étape est celle de la « créativité et nécessite de nouveaux moyens de développement.
L’ancien ministre des finances, Abderrahmane Ben Khalfa a indiqué, de son côté, que la femme a émergé dans le milieu économique à travers la « direction technique », en particulier dans le domaine des services, à l’instar des services bancaires et financiers, les secteurs émergents et les TIC.
M. Benkhalfa a salué les efforts des femmes au foyer, qui comptent parmi les acteurs importants de la société , qui exercent un travail social et économique qui n’est pas visible mais concourt à la valeur ajoutée au sein de la société ».
Pour sa part, Nadia Habes, présidente du Réseau algérien des femmes d’affaires (RAFA) a évoqué les efforts déployés par la femme algérienne en particulier et la femme arabe, en général, dans le domaine des affaires, affirmant que la place de la femme suscite actuellement des débats et fait l’objet d’approches, notamment à la lumière des développements socio-économiques que connaissent les sociétés en matière de promotion de la femme.
L’intervenante a indiqué que la promotion de la femme doit impérativement être encadré et accompagné de lois claires.
Selon le Forum des chefs d’entreprises (FCE), la création d’entreprises par l’élément féminin a évolué de manière significative entre 2015 et 2017, tandis que le taux de chômage chez les femmes était de l’ordre de 16.6 %.
L’Algérie compte, selon la même source, plus de 141 000 femmes d’affaires, contre plus de 116 000 femmes fin 2012, soit une hausse de 23%.
Lors de la séance de l’après-midi, les participants au Forum ont soulevé, dans le cadre d’un atelier intitulé » Les femmes d’affaires dans l’édification de l’économie locale des pays arabes », plusieurs questions portant essentiellement sur les obstacles douaniers auxquels sont confrontées les femmes d’affaires en matière de coopération entre les pays arabes.
Les participants ont également abordé des questions relatives à la capacité de la femme entrepreneure à bénéficier des crédits bancaires pour soutenir ses projets, des sessions de formation et de stages pour le développement de son savoir faire dans le domaine des affaires.
Ce premier forum qui a connu la participation de 12 pays arabes, dont la Jordanie, le Liban, les Emirats arabes unis (EAU), le Bahreïn, l’Egypte, la Tunisie, le Koweït, la Libye, le sultanat d’Oman et le Soudan, se veut une opportunité importante pour l’échange d’informations et d’expériences et la coopération pour la création de projets.
APS