« En attendant les hirondelles », le premier long métrage du réalisateur Karim Moussaoui, produit en 2017, a ouvert, samedi soir, la 15eme édition des rencontres cinématographiques internationales de Bejaia.
Un film, dramatique, qui épluche le mal-être d’un microsome social, à travers trois portraits quasi-descriptifs, choisis expressément pour stigmatiser un contexte socio-économique intenable.
Moussaoui, ne fait pas de morale, se garde de juger mais balaie avec sa caméra tous les maux, les échecs, les déchirures et les chocs parfois, en usant de situations invraisemblables voire surréalistes. A l’évidence, ce choix de l’errance de ses personnages autant que de ses images, comme il a tenu à le souligner, à quelque peu émoussé l’émotion ou les émotions qu’il a voulu traduire.
Ce qui devait apparaitre comme un drame poignant, à l’instar, de la chronique des enfants nés de viols dans les maquis terroristes, des méfaits de la corruption, ou des déchirures d’amours inaboutis, a, à force de surcharge et de grossissement des traits, fini par perdre de sa superbe.
Aicha, qui a fait le choix délibéré de troquer son amour idyllique contre un prétendant socialement prometteur, n’a pas résister à la tentation de replonger dans les effluves de sa passion originelle à la première escapade champêtre.
Des paradoxes, des situations incroyables qui manifestement ont atténué la charge émotionnelle de l’oeuvre. Le film est un assemblage de courts métrages, notera lors des débats, le comédien Ahmed Benaissa, estimant que globalement celui-ci est de bonne facture .
Cette 15 Edition, étalée sur 05 jours repose sur la projection d’une trentaine de films , issus d’une dizaine de pays. Le 1/3 étant de production nationale, assure-ton auprès de l’association initiatrice, projet-heurt . Une animation parallèle, notamment des ateliers débats, au lendemain de chaque projection et des cycles de formation pour jeunes cinéphiles figurent également au programme.
APS