L a Banque mondiale (BM) a engagé en 2017 près de 59 milliards de dollars en prêts, dons, investissements et garanties pour soutenir les pays en développement, un peu moins qu’en 2016, selon un bilan provisoire de son exercice fiscal clos en juin.
C’est environ deux milliards de dollars de moins qu’en 2016 où le total des engagements avait grimpé à 61,2 milliards de dollars.
« Cette année, nous avons dû gérer activement les prêts de la Banque mondiale, mais la direction de l’institution est en train de discuter de nouvelles approches pour s’assurer des moyens suffisants à travers le groupe afin de mieux aider les pays à atteindre leurs objectifs de développement », a affirmé le président de la Banque Jim Yong Kim dans un communiqué.
Il a souligné à nouveau l’urgence de la mission de la Banque qui a fait face cette année aux défis de nombreux réfugiés et déplacés, de nouvelles famines et des conséquences du changement climatique.
Le groupe Banque mondiale se divise en plusieurs branches. La principale institution, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a engagé pour 22,6 milliards de dollars dans des projets de développement en 2017, une nette baisse par rapport aux 29,7 milliards investis l’année dernière.
« Cela reflète la grande attention qui a été portée à la solidité des ratios de capitaux (de l’institution) et à une gestion financière prudente », a expliqué la Banque.
A l’inverse, les financements apportés par l’agence IDA (AID) qui fournit des prêts à taux zéro pour les 77 pays les plus pauvres, ont atteint 19,5 milliards de dollars contre 16,2 milliards l’année dernière. Ces apports ont été gonflés notamment par les aides fournies à la Jordanie et au Liban pour soutenir les réfugiés et déplacés par le conflit syrien.
La branche privée de l’aide au développement, représentée par l’IFC (SFI), a mobilisé 11,9 milliards de dollars en financements propres auxquels s’ajoutent 6,8 milliards d’apports de capitaux privés.
Enfin, l’agence MIGA, qui assure les projets d’investissements contre les risques politiques, a émis pour 4,8 milliards de dollars de garanties, un record. Ces garanties ont soutenu 33 projets qui ont drainé pour 15,9 milliards d’investissements privés étrangers dans des pays en développement.
Pour financer cet ensemble de projets, le groupe Banque mondiale a émis pour 56 milliards de dollars de bons en 2017 sur les marchés des capitaux internationaux, contre 64 milliards en 2016.
Cela comprend l’émission pour la première fois d’un bon libellé en Droits de tirage spéciaux (DTS, la monnaie du FMI qui inclut désormais le renminbi chinois). Cette obligation réservée au marché chinois a été baptisée « Mulan », du nom d’une légendaire guerrière chinoise.
APS