L ‘Algérie abritera le 13 juin prochain un forum d’affaires dédié à l’investissement dans les énergies renouvelables dans le cadre de la mise en œuvre de programme d’appui à cette catégorie d’énergie par l’Union européenne signé entre cette dernière et l’Algérie en mars
dernier, a indiqué mardi à l’APS le directeur de la coopération avec l’UE auprès du ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani.
L’Algérie et l’UE avaient signé le 13 mars dernier à Bruxelles une convention de financement par l’UE d’un programme d’appui au développement des énergies renouvelables (ENR) et à la promotion de l’efficacité énergétique en Algérie d’une valeur de 10 millions d’euros.
« Ce programme est déjà lancé et les contrats sont déjà identifiés et mobilisés. Après sa validation le 13 mars dernier à Bruxelles au niveau politique, il connaît maintenant une mise en œuvre opérationnelle », explique M. Mokrani.
« C’est un premier programme pilote qui viendra renforcer les capacités de ministère de l’Energie dans sa stratégie de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique », avance-t-il.
A cet effet, « l’Algérie abritera le 13 juin un forum d’affaires sur les ENR et va préparer le lancement du programme des renouvelables de 4.000 mégawatts », souligne M. Mokrani.
Le programme d’appui au développement des ENR par l’UE concerne la formation, la mise à niveau institutionnelle et législative et la mise en relation d’affaires, selon lui.
« Nous avons entamé la concrétisation de ce projet pour permettre l’exécution de la stratégie algérienne visant à sortir de la dépendance des énergies traditionnelles basées sur le pétrole et aller vers les ENR.
L’Algérie a tracé des objectifs qui visent le marché national, le partenaire européen et aussi l’Afrique », a-t-il aussi soutenu.
A travers ce projet, il s’agira de créer une dynamique entre les entreprises algériennes et européennes, fait valoir M. Mokrani qui souhaite que le forum d’affaire sur les ENR entre l’Algérie et l’UE de juin prochain sera l’occasion de nouer des relations de partenariat dans le cadre des investissements dans les énergies renouvelables.
A ce propos, il a indiqué que trois grands appels d’offres sont lancés qui concernent l’acquisition des équipements et la mobilisation des ressources humaines des côtés algérien et européen.
« Nous sommes dans le dialogue stratégique de haut niveau politique et aussi dans le segment opérationnel et de concrétisation de ce partenariat énergétique Algérie-UE », a-t-il enchaîné.
Pour rappel, le projet algérien dénommé Atlas 1 d’une capacité globale de 4.050 mégawatts, réparti en trois lots de 1.350 mégawatts chacun en énergie d’origine solaire de type photovoltaïque, fera l’objet d’un appel d’offre à investisseurs nationaux et internationaux avec l’obligation du soumissionnaire d’engager des investissements pour la fabrication locale des équipements destinés à ces centrales solaires.
Le programme d’appui européen aux ENR, adopté en 2016 au titre de l’instrument de politique européenne de voisinage (2014-2020), vise à soutenir les autorités nationales dans la révision et l’élaboration de dispositifs institutionnels, politiques et réglementaires favorables à la mise en œuvre des politiques énergétiques durables à travers le déploiement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Il vise également à contribuer à faciliter l’investissement privé (national et étranger) à moyen et à long terme dans des projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique, ainsi qu’à renforcer les capacités techniques et de gestion des institutions dans ce domaine.
Questionné, par ailleurs, sur l’Accord d’association avec l’UE, M. Mokrani a indiqué que des réunions de suivi se tiendraient après le mois de Ramadhan.
« Avec la dernière feuille de route pour les 5 à 10 prochaines années adoptée par les deux parties, c’est bien parti pour rééquilibrer les relations de partenariat avec l’Europe et sortir de la relation commerce-commerce en allant vers le développement et la coopération et vers l’appui de l’UE à la diversification de l’économie nationale », affirme le même responsable.
APS