D es universitaires ont estimé, samedi à Alger, que l’absence de la culture du livre au sein de la famille et à l’école algérienne était dû à l’influence négative des médias, principale cause du manque d’engouement pour la lecture chez les Algériens.
« Le développement de l’engouement pour la lecture chez les enfants algériens de moins de six ans est quasi inexistant », a affirmé Said Benyahia Bahoun Ali de l’université de Boumerdès lors de son intervention sur « la lecture chez l’enfant algérien.
Pour sa part, Mohamed Hadidi du Centre universitaire de Tipaza a considéré dans son étude sur « les concepts sociaux du manuel scolaire » que « l’étudiant algérien arrive à l’université avec un niveau de lecture ‘limité’, car n’ayant lu que dans le cadre du programme scolaire ».
Nombre d’universitaires participant à cette rencontre ont axé leurs études sur des recherches scientifiques de terrains faites sur des échantillons d’étudiants et des études et rapports préalablement établis en l’absence de statistiques officielles au niveau national.
Le ministre de la Culture, ministre des relations avec le parlement par intérim, Azzedine Mihoubi s’est félicité, à l’ouverture de cette Conférence tenue dans le cadre de la deuxième rencontre nationale sur la lecture organisée par la Ligue algérienne de la pensée et de la culture, de l’évolution de l’engouement pour la lecture, ajoutant que le manque d’établissements algériens capables de mener des études et sondages fiables en la matière « ne permet pas d’établir un constat définitif de l’engouement pour la lecture en Algérie ».
L’élaboration d’études officielles sur le lectorat en Algérie s’inscrit au titre des prérogatives du Centre nationale du livre, créé par décret ministériel en 2009 et gelé jusqu’à l’heure, avait indiqué son Directeur Hassen Ben Dif.
