rois pièces de monnaies en or, de l’époque Almoravide (11ème siècle), découvertes récemment dans le parc national de Gouraya (Bejaia), ont été présentées samedi au Musée Bordj Moussa.
« Les pièces sont libellées en dinars d’excellentes qualités et confirment la réputation de cette dynastie du Maghreb central dans la frappe de la monnaie, diffusée avec abondance autant en Andalousie, notamment à Alméria, que dans toute l’Europe, jusqu’en Russie », selon l’archéologue, Hocine Djermoun.
La découverte a été le fait de l’association locale des sports de montagnes qui a depuis l’été dernier, coïncidant avec l’incendie de forêts ayant ravagé une partie du mont Gouraya, initié, des actions de fouilles, notamment des grottes s’y trouvant, qui a priori, ont levé le voile sur de nombreuses curiosités.
« Nous allons les dévoiler très prochainement », a promis le président de l’association Hamid Yahi.
Les dignitaires Almoravides, se pouvait d’une telle force monétaire, en raison de leur puissance économique et leur contrôle des axes commerciaux transsahariens depuis le Ghana jusqu’à l’Atlantique.
Cette position stratégique leur a permis en effet, de ponctionner une partie du négoce de l’or africain et d’alimenter avec profusion les ateliers de frappe monétaires émis autant en dinars qu’en dirhams, selon les explications fournies.
Leur passage, voire leur conquête de l’Algérie a commencé en 1080 avec l’occupation de Tlemcen puis s’est étendu jusqu’à Bejaia qu’ils n’ont pas réussi à prendre pour autant.
Néanmoins, ils sont revenus, par groupe ou individuellement a se réinstaller, en faisant valoir, leur statut de religieux, d’où leur titre encore courant d’ « Imrabtene ».
Cette découverte va assurément accentuer l’intérêt et la connaissance historique de cette période, de laquelle, il ne subsiste localement que très peu de vestiges, à la différence d’Alger qui préserve l’intégrité de sa grande mosquée, construite par Youcef Tachfine.
APS