N ée en banlieue parisienne de parents immigrés Algériens, Soraya se définit comme étant un pur produit de l’école publique républicaine où toutes les classes sociales se mêlaient ainsi que de nombreuses nationalités.
A 26 ans, elle quitte la France pour le Canada en quête de nouveaux horizons. » Londres était la destination prisée à ce moment, mais je souhaitais découvrir quelque chose de vraiment différent, de m’exposer seule, j’étais très confiante, paradoxalement je pensais beaucoup au parcours de mes parents qui eux aussi ont connu ce sentiment de saut dans l’inconnu ».
Elle atterrit à Montréal en plein hiver, sans contact, ni repères, le défi ne lui fera pas peur. Trois ans plus tard, c’est pour le compte d’une organisation canadienne qu’elle se rendra au Burkina Faso. Ayant grandi dans un environnement cosmopolite, elle puisera dans ses ressources d’ouverture et de tolérance afin de s’adapter à l’Afrique Subsaharienne dont elle repartira grandit.
A 29 ans, lors d’une escale à Alger, un recruteur lui propose un emploi. Elle accepte immédiatement en y voyant l’opportunité de découvrir le pays d’origine de ses parents. Commence alors une longue adaptation à la vie algéroise faite de hasard des rencontres, d’audace et de beaucoup de travail. « Tout était à apprendre, à commencer par m’orienter en ville, m’adapter aux codes, chaque jour a été un apprentissage ». 9 ans plus tard, elle est toujours à Alger une ville « qui bouscule au quotidien mais si attachante ». A 39 ans,elle est à la tête de la direction des ressources humaines de Société Générale Algérie, une des premières banques privées d’Algérie avec près de 1 400 employés dont plus de la moitié est constituée de femmes. Des femmes dont certaines managent d’importants points de vente à travers tout le territoire national.
«La diversité au sein des entreprises est réelle bien plus éloignée des clichés qui pourraient laisser croire le contraire » conclut Soraya.
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