p lus de 120 psychiatres, médecins, infirmiers et orthophonistes ont bénéficié lundi à Alger de trois journées de formation sur l’autisme, organisées par l’assemblée populaire de la wilaya d’Alger.
Lors de la séance d’ouverture, le Docteur Malika Mahi, détentrice d’un doctorat en option autisme et exerçant en France a indiqué que 400 000 personnes seraient atteintes d’autisme en Algérie appelant à intensifier les actions de sensibilisation de l’opinion sur ce trouble de comportement.
« Pour mesurer l’étendue des besoins, la communauté internationale penche pour dire qu’une personne sur 100 est atteinte d’autisme ce qui fait qu’au bas mot, 400 000 personnes seraient atteintes d’autisme en Algérie », a-t-elle expliqué .
Mme Mahi a ajouté qu’ »il y a un taux de trois à quatre garçons pour une fille qui sont atteints, selon le consensus international ».
Lors de la formation, Dr Mahi a mentionné que « l’adaptation sociale et émotionnelle des enfants passe par l’apprentissage quotidien et ils doivent tout apprendre de manière rationnelle, ajoutant que la prise en charge doit être hors du commun nécessitant un suivi pédagogique adapté à leurs difficultés particulières ».
En matière d’autisme, les choses se réactualisent et les conceptions actuelles ne considèrent pas l’autisme comme une maladie. « En réalité, c’est un trouble de la jonction entre les neurones affectant le fonctionnement du cerveau à divers niveau », a-t-elle expliqué.
La mémoire de l’environnement et du langage sont aussi affectés causant des handicaps chez l’enfant, assure Mme Mahi selon laquelle l’autisme est certes un handicap ceci n’exclut pas la nécessité de dépister chez ces enfants leurs points forts.
A propos de la prévalence des handicaps, les données fournies par Mohamed Tahar Dilmi, membre de l’APW d’Alger : » il y a 1.400 enfants à besoins spécifiques à Alger en attente de leur prise en charge ».
Il a ajouté que les psychiatres, les médecins, les infirmiers et les orthophonistes en formation devraient améliorer les techniques de prise en charge au profit de 200 enfants autistes de la cité de l’enfance de Ben Aknoun.
» La cité de l’enfance de Ben Aknoun est une réalisation importante pour mettre à disposition des spécialistes une structure adéquate de prise en charge des malades », a indiqué Mohamed Guendouz, directeur de l’Etablissement de santé de proximité de Bouzaréah.
M. Guendouz a fait état de « la nécessité de constituer des équipes pluridisciplinaires afin de prendre en charge les enfants autistes restés longtemps invisibles et d’élaborer des stratégies efficientes d’accompagnement ».
APS