Loukal: L’ouverture de bureaux de change est « prématurée » et « non prioritaire »

Loukal: L’ouverture de bureaux de change est « prématurée » et « non prioritaire »

L e gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed  Loukal, a réitéré que l’ouverture de bureaux de change était « prématurée »  et ne constituait pas une priorité.

Les principaux motifs sont que le dinar algérien n’est pas convertible et  que le pays ne connait pas une intense activité touristique, a expliqué  mercredi M. Loukal dans sa réponse aux préoccupations soulevées par les  membres du Conseil de la nation lors d’une session plénière durant laquelle  il a présenté le rapport sur la situation économique et financière du pays.

A ce propos, il a avisé qu’une éventuelle ouverture de bureaux de change,  qui ne constitue d’ailleurs pas une priorité, risque de provoquer un  épuisement rapide des réserves de change du pays.

Concernant la revalorisation du montant de l’allocation touristique telle  que demandée par un membre du Conseil de la nation, le gouverneur de la  Banque d’Algérie a soutenu qu’elle n’était pas à l’ordre du jour dans le  contexte économique actuel.

Selon lui, en prenant en compte les 4 millions de détenteurs de passeports  biométriques, une simple opération arithmétique renseignerait sur le  montant de devises à mobiliser en cas d’une revalorisation de l’allocation  touristique.

« Il n’est pas question d’alimenter les économies étrangères (des pays  destinataires des touristes algériens) alors que l’économie nationale a le  plus besoin de ces devises », a-t-il soutenu.

Pour ce qui du taux de croissance prévu à hauteur de 6,5% à  l’horizon 2020-2030, M. Loukal a considéré que plus l’économie sera  diversifiée, plus l’assiette fiscale sera élargie se traduisant par une  hausse des revenus fiscaux  (hors fiscalité pétrolière notamment).

Répondant à une autre question quant à savoir si la Banque  d’Algérie envisageait de changer les billets de la monnaie nationale pour  lutter contre le marché parallèle, M. Loukal a considéré que l’éradication  du marché informel nécessitait plutôt la coordination des efforts entre les  différentes administrations notamment fiscale et commerciale.

APS

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