(Agence Ecofin) – Mardi, les prix du pétrole ont augmenté de 2% après avoir vacillé en début de mois. Une remontée du baril favorisée par les perturbations de l’approvisionnement libyen et la volonté affichée par les autorités de nombreux pays producteurs de prolonger jusqu’en fin d’année le délai de réduction de l’offre globale.
Globalement, mardi, les contrats à terme bruts ont gagné 95 centimes de dollars, soit 1,9% pour s’élever à 51,70 $ le baril à 15 h GMT. Le WTI a augmenté de 84 centimes de dollars, soit 1,8%, pour s’établir à 48,57 $ le baril, indique Business Day.
En effet, en Libye, les factions rebelles ont pris le contrôle des terminaux de production Sharara et Wafa, réduisant la production de 252 000 b/j, environ le tiers de la production totale. Cela a d’ailleurs contraint la NOC à déclarer la force majeur sur ces périmètres.
L’incertitude sur la date du retour à la normale, le contexte de dislocation de la NOC et la recrudescence des affrontements a ainsi conduit les analystes à anticiper une augmentation importante des prix du pétrole, dans les prochains jours.
De l’autre côté, les officiels de nombreux pays OPEP et non-OPEP se sont prononcés en faveur d’une prolongation de l’accord de réduction de la production qui devait initialement arriver à terme en juin. Il en est de même pour des plus gros négociants qui se sont réunis la semaine dernière en Suisse, ce qui a ravi les marchés.
Si la situation en Lybie et la possibilité d’une extension de l’accord de réduction ont propulsé le prix du baril, il faut souligner que l’accumulation des stocks américains a ralenti leur augmentation. Les prix auraient pu mieux grimper, si les stocks outre-Atlantique n’avaient pas augmenté de 1,2 million de barils la semaine dernière, un nouveau record.