Un dossier de presse sur les atouts de l’économie algérienne et son potentiel d’investissement, est paru jeudi dans l’un des suppléments du quotidien américain The Washington Post sur le web.
Le dossier composé d’une série d’articles illustrés met en exergue la stabilité du pays, « partenaire clé des Etats-Unis et du reste du monde » dans la lutte antiterroriste qui affiche, par ailleurs, un dynamisme remarquable dans sa quête vers l’émergence.
« Son potentiel de croissance et sa stabilité font de la Nation un cas remarquable dans la région Mena », en dépit du fait que son économie est actuellement dépendante, en grande partie, des revenus des hydrocarbures, relève-t-on de même source.
Avec l’achèvement du projet de la route transsaharienne en 2018 « l’Algérie va devenir le moteur de croissance du continent et une plateforme d’exportation vers l’Afrique », souligne-t-on.
Le projet du méga port d’El Hamdania, le plus grand de la méditerranée, s’ajoutera à ce potentiel d’infrastructures de transport en permettant, dès sa mise en service en 2020, de relier l’Algérie à l’Afrique à l’Asie du Sud-est et aux Amériques.
« On ne peut parler de l’Algérie sans parler de son rôle de leader énergétique ( ), le pays, le plus grand d’Afrique, de la rive méditerranéenne et du monde arabe a amplement de ressources énergétiques à canaliser et à vendre », tient-on à relever dans ce dossier destiné à promouvoir le marché algérien auprès de la communauté d’affaires américaine.
La chute des cours de brut, la principale source de revenus du pays, a certes eu des effets sur l’économie mais n’a pas réussi pour autant à freiner sa marche vers la diversification économique, note la publication en mettant en exergue le nouveau modèle de croissance lancé par le gouvernement pour doper l’investissement dans un contexte baissier des prix de pétrole.
« Les indicateurs (économiques) du pays peuvent être en difficulté, mais les espoirs sont comblés », souligne le document en ajoutant que l’Algérie, 18 ème producteur mondial de brut, a puisé dans ses réserves pour combler le déficit de la balance des paiements.
Mais elle « a absorbé la perte et a refusé de réduire ses programmes de développement ou de (changer) ses politiques sociales » , précise-t-on. Le dossier revient sur les projets ambitieux de l’Algérie dans les secteurs de l’industrie, de la finance, de l’Agriculture et de l’habitat et les opportunités d’investissements qui y sont offertes.
La publication a cité à cet égard le Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika qui déclarait qu’ « en Algérie, nous croyons aux vertus du pragmatisme et du bon sens, et nous affirmons que l’économie de notre pays et ses lois garantissent des conditions commerciales adéquates à tout opérateur ».
La diversification économique qui sera impulsée à la faveur du nouveau modèle de croissance, devrait assurer une transition énergétique au pays en dépit du fait qu’il soit un grand producteur de gaz en Afrique.
L’Algérie prévoit d’investir à ce titre 60 milliards de dollars dans les 14 prochaines années dans le solaire et l’éolien et trace, par ailleurs, l’objectif d’atteindre une croissance hors hydrocarbures de 7% grâce à la relance de plusieurs filières industrielles.
« Nous souhaitons renforcer la collaboration dans les activités susceptibles de soutenir un passage vers des segments de marché à plus forte valeur ajoutée », a déclaré le ministre de l’Industrie et des mines, M. Abdesselam Bouchouareb, cité dans le document.
En somme, l’exécutif s’est engagé à rompre avec l’économie pétrolière au cours de la prochaine décennie.
Pour ce faire « le Gouvernement a adopté une approche proactive pour préserver les équilibres macroéconomiques », a déclaré de son côté Hadji Baba Ammi, ministre des Finances, en expliquant que l’action de son département consiste à « contrôler les dépenses de fonctionnement, à réduire les importations et à améliorer la performance des régimes d’investissement public ».
L’objectif est aussi « de réduire le déficit courant en réduisant et en améliorant la gestion des importations tout en soutenant les exportations », a déclaré Mohamed Loukal, gouverneur de la Banque d’Algérie, qui promet de lancer des « réformes ambitieuses » pour soutenir les exportations hors hydrocarbures.