L ’Algérie a enregistré un déficit de la balance commerciale de l’ordre de 17,84 milliards de dollars durant l’année 2016, selon les statistiques définitives du commerce extérieur publiées par la Direction générale des douanes. Les importations du pays se sont établies à 46,72 milliards de dollars, tandis que les exportations ont permis à l’Algérie d’engranger 28,88 milliards de dollars.
Importations : les biens d’équipement en tête
Dans le registre des importations, l’Algérie a importé pour 15,89 milliards de dollars de biens d’équipement et 14,33 milliards de dollars de biens destinés à l’outil de production. L’importation de biens alimentaires a quant à elle coûté 8,22 milliards de dollars à l’Algérie, tandis que les biens de consommation non alimentaires importés se sont chiffrés à 8,27 milliards de dollars.
Dans le détail des biens d’équipement, « les appareils électriques pour la téléphonie » ont représenté 1,24 milliard de dollars des importations, suivis des véhicules de transport de personnes et de marchandises (782 millions de dollars) et des turboréacteurs et turbopropulseurs (529 millions de dollars). L’importation d’articles de robinetterie et organes similaires s’est élevée à 494 millions de dollars.
Dans le détail des biens destinés au fonctionnement de l’outil de production, les tubes et tuyaux en fer ou en acier ont représenté 1,24 milliard de dollars, et les barres en fer et en acier ont représenté 1,17 milliard de dollars d’importations. L’importation d’huiles de pétrole ou de minéraux bitumineux a coûté pour sa part 1,03 milliard de dollars à l’Algérie. Les constructions et parties de construction ont coûté 895 millions de dollars, devant les huiles destinées à l’industrie alimentaire (704 millions) et les polymères de l’éthylène (514 millions de de dollars).
Dans le détail des biens de consommation non alimentaires, l’importation de médicaments (2,02 milliards de dollars) et les véhicules de tourisme (1,29 milliard) ont de loin représenté les deux postes de dépenses les plus importants de cette catégorie. L’importation de parties et accessoires de véhicules automobiles a coûté 393 millions de dollars, tandis que l’importation de réfrigérateurs et congélateurs a coûté 279 millions de dollars. Les meubles et leurs parties ont représenté 235 millions de dollars d’importations.
Dans le détail des biens alimentaires, l’importation des céréales, semoules et farines a représenté 2,8 milliards de dollars de dépenses. Loin devant l’importation de lait et produits laitiers (985 millions de dollars) ou encore les sucres et sucreries (912 millions). Le café et le thé ont quant à eux représenté 395 millions de dollars de la facture d’importation, devant les légumes secs et autres fruits (356 millions) et les viandes (233 millions de dollars).
Le paiement cash demeure le mode de financement privilégié dans les importations. 27,79 milliards de dollars d’importations ont en effet été financés par cash, soit une part de 59,49% du volume total des importations. Les lignes de crédit ont de leur côté permis de financer 17,2 milliards de dollars de la facture des importations.
Exportation : domination absolue des hydrocarbures
À l’exportation, les hydrocarbures continuent de représenter l’essentiel des exportations de l’Algérie. En effet, avec 27,1 milliards de dollars, la part des hydrocarbures a représenté 93,84% du volume global des exportations sur l’année 2016.
Les exportations hors-hydrocarbures se sont élevées pour leur part à 1,78 milliard de dollars. Dans le détail de celles-ci, 447 millions de dollars proviennent de l’exportation d’engrais minéraux ou chimiques azotes, tandis que 388 millions de dollars proviennent d’huiles et autres produits provenant de la distillation de goudron.
L’exportation des ammoniacs anhydres a représenté 323 millions de dollars, tandis que l’exportation de sucres de canne ou de betterave a permis à l’Algérie d’engranger 231 millions de dollars. L’exportation de dattes a par ailleurs représenté 37,52 millions de dollars des exportations de l’Algérie.
Source : TSA Algérie