Démarche pour la dénomination du CNRPAH « Institut Mouloud Mammeri »

Démarche pour la dénomination du CNRPAH « Institut Mouloud Mammeri »

U ne démarche portant dénomination du Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) « Institut Mouloud Mammeri » est lancée en collaboration avec le ministère de la Culture, a-t-on appris de son directeur, Slimane Hachi.

Lors de la cérémonie de recueillement organisé à sa mémoire à Ath Yenni à l’occasion du 28ème anniversaire de sa disparition, l’actuel directeur de cette institution a indiqué qu’un travail se fait dans le cadre du centenaire de Mouloud Mammeri pour ériger le CNRPH en institut qui portera le nom de cette figure emblématique de la culture algérienne.

« C’est de ce centre et de ce personnage que tout est parti. L’Algérie moderne qui s’enracine est partie de cet espace que Mammeri a dirigé entre 1969 et 1979. C’est dans cette institution également qu’il a mené ses premières recherches en anthropologie. Si aujourd’hui le patrimoine matériel et immatériel est porté dans la Constitution algérienne c’est grâce à ce pionnier et à tous ses pairs », a-t-il soutenu.

Slimane Hachi a estimé que Mouloud Mammeri qui a traversé tous les bouleversements du siècle dernier, dont les deux guerres mondiales et la guerre de libération nationale, était convaincu que c’est le patrimoine qui réalise l’unité nationale au lendemain de l’indépendance, d’où l’intérêt qu’il lui a porté.

Des arguments suffisants, selon Slimane Hachi, pour démarcher en faveur de la dénomination du CNRPAH (ex-CRAP) au nom de cet illustre homme de culture qui a mis toute sa vie au service du savoir et de la recherche.

Dans le cadre du centenaire de sa naissance dont les festivités ont été lancées officiellement mardi à partir d’Ath Yenni par le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, le CNRPH organisera en décembre 2017 à Alger un colloque international de cinq (05) jours qui sera consacré à la vie et l’œuvre de Mouloud Mammeri, a-t-il annoncé.

« Ce colloque aura le format d’un congrès qui traitera de l’œuvre, de l’apport et de l’importance de cet homme. Ce sera aussi une occasion d’évaluer les conclusions du travail qui sera fait pendant huit (08) mois à la mémoire de Mammeri dans le cadre de ce centenaire », a-t-il expliqué.

La troisième action commémorative que s’est fixée le centre pour l’année 2017 est la réalisation d’un film documentaire sur l’auteur de « La colline oubliée » qui sera confiée à un grand réalisateur algérien, a-t-il fait savoir.

 

Un cours sur Mammeri le 18 avril dans tous les établissements scolaires

 

Toujours dans le cadre du centenaire de la naissance du linguiste qui a mis les fondements scientifiques pour l’enseignement de la langue amazighe, le Haut-commissariat à l’amazighité en collaboration avec le ministère de l’Education nationale a programmé le 18 avril 2017 un cours sur Mouloud Mammeri à travers tous les établissements de l’enseignement moyen et secondaire des 48 wilayas du pays, a indiqué El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA.

Le texte proposé à l’étude est : « Lettre à Mohand Azouaou sur le savoir » édité dans son livre « Poèmes kabyles anciens » paru en 1980 chez les éditions Maspero.

Des clubs de lecture consacrés à l’auteur sont également prévus au niveau des écoles dans le but de faire connaître son œuvre aux jeunes générations, a-t-il souligné.

En octobre de cette année, le pavillon du HCA, au 22ème salon international du livre d’Alger, sera réservé exclusivement à Mouloud Mammeri à travers des expositions, des conférences, des projections de films et des lectures d’extraits de ses ouvrages, a-t-on affirmé.

Le salon sera marqué aussi par un colloque international placé sous le thème « Mouloud Mammeri l’Amusnaw, source de rencontres des civilisations du monde » que coordonneront Malha Ben Brahim et Youcef Nacib, selon le programme du centenaire.

Concernant les trois grands projets du centenaire que réalisera le HCA, le premier portera sur la réédition, en collaboration avec le ministère de la Culture et les éditions El Othmania, des romans « La colline Oubliée », « L’Opium et la bâton », « Le banquet », « Le sommeil du juste » et « La traversée ».

Le second grand chantier consiste à traduire en tamazight et éditer cinq (05) ouvrages à savoir « Le foehn » ou « La preuve par neuf », « Le sommeil du juste », « Les poèmes kabyles anciens » et « Le banquet ».

Le film « L’opium et le bâton » réalisé par Ahmed Rachedi à partir du roman de Mouloud Mammeri sera, par ailleurs, dédoublé en tamazight par Samir Aït Belkacem du studio Double Voice avec l’aide du fonds de développement de l’art, de la technique et de l’industrie cinématographique (FDATIC), a-t-on indiqué.

Par ailleurs, l’agence Algérie Presse Service (APS) participera à ce centenaire par le lancement d’un portail électronique (www.mammeri100.dz) consacré au parcours et à l’œuvre de Mammeri et à toutes les activités qui seront organisées jusqu’à décembre prochain, a-t-on précisé.

APS

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