E lle s’est frottée avec beaucoup de mérite et de talent surtout aux meilleures fleurettistes de la planète lors de la 3e étape de la coupe du monde-2017 d’escrime dames qui s’est tenue à la salle Harcha (Alger) le week-end dernier, s’imposant comme l’espoir de l’Algérie dans sa discipline.
Du haut de ses 13 ans et en dépit de sa petite taille, Meriem Mebarki, car c’est d’elle qu’il s’agit, se décline déjà sous l’allure d’une future championne et c’est pour cette raison que la Fédération algérienne d’escrime (FAE) l’a choisie pour former avec Anissa Khelfaoui, Sonia Zeboudj et Narimene El-Haouari le quatuor représentant le pays dans les épreuves par équipes de l’étape d’Alger de la coupe du monde.
Un choix justifié notamment par les bonnes prestations de Mebarki lors de ses dernières sorties où elle a notamment remporté la première étape de la coupe d’Algérie juniors et occupe la 277e place mondiale alors qu’elle n’a même pas 14 ans.
Avec Anissa Khelfaoui, Mebarki a été la seule sur ses dix compatriotes à arracher une qualification au tableau des 64 de la coupe du Monde à Alger avant qu’elle ne tombe avec les honneurs devant l’Autrichienne Freya Cenker (15-5), terminant la compétition en 74e position après un parcours méritoire.
En effet, elle avait auparavant battu en phase de qualification de redoutables adversaires comme la Russe Leyla Pirieva (23 ans, 68e mondiale) par 5-1 ou encore la Chinoise Fu Yiting (20 ans, 177 mondiale) sur le score de 5-3, contre des défaites face à des escrimeuses plus expérimentées, à l’image de l’Italienne Valentina Cipriani (33 ans, 50e) 5-2 et de la Française Julie Mienville (22 ans, 104e) 5-3.
Des dix tireuses algériennes qui se sont produites sur la piste mondiale de Harcha, c’est Meriem Mebarki (MC Alger) qui a suscité le plus l’admiration du coach national, le Roumain George Kodreanu Mugur, lequel a reconnu que la jeune athlète avait surpris son entourage en se hissant au tableau des 64.
« Mebarki a réalisé un très bon parcours malgré son élimination au tableau des 64, il lui manquait un peu d’expérience pour passer ce tour », a-t-il déclaré à l’APS.
Des erreurs à corriger
Meriem Mebarki est donc promise à un bel avenir pour peu qu’elle soit prise en charge, a soutenu le sélectionneur national qui a également loué les prestations de Sonia Zeboudj et Yasmine Tantast.
« J’étais très motivée, je n’avais aucun complexe face à mes adversaires qui représentent l’élite mondiale », a soutenu, pour sa part, la jeune fleurettiste pour expliquer sa réussite à passer la phase de poules, histoire de dire que l’escrime n’est pas seulement un sport physique mais aussi et surtout psychologique.
Après avoir affiché sa détermination à faire bonne figure à l’avenir, la jeune droitière a admis certaines erreurs qu’elle a mises sur le compte du manque d’expérience, s’engageant à les corriger rapidement.
« Le fleuret est un sport qui exige cette rapidité de mouvement que l’on retrouve chez les athlètes asiatiques et un haut degré de technicité qui est le point fort des fleurettistes européennes », poursuit la tireuse du MCA qui considère l’étape d’Alger comme une grande opportunité offerte à elle pour se perfectionner d’autant plus que son âge ne lui permet pas de disputer une coupe du monde en dehors du territoire national.
Pour atteindre le haut niveau de performance requis, la fleurettiste s’entraîne quotidiennement après l’école, ainsi que le vendredi et le samedi, dimanche étant un jour de repos pour elle.
Meriem Mebarki a déjà participé à plusieurs compétitions nationales et internationales en 2016, à l’instar du tournoi de Tunis où elle a décroché la première place dans la catégorie des cadettes ou encore celui organisé en Espagne, terminé au 4e rang chez les minimes.
Des résultats qui, selon des spécialistes, confortent leurs avis quant aux capacités de la jeune fleurettiste qui n’attendent qu’une sérieuse et régulière prise en charge.
Aps
