L a communauté algérienne de Londres a célébré samedi la fête de yennayer, reproduisant l’ambiance du pays d’origine, où chants, musique, gâteaux et habits traditionnels de couleurs chatoyantes, étaient au rendez-vous.
Les algériens résidents à Londres et dans quelques villes limitrophes, ont fêté, depuis l’après midi jusqu’à tard dans la soirée, la beauté, la pureté et la générosité du patrimoine amazigh, certains portant une tenue traditionnelle, notamment, robe kabyle ou Burnous, pour marquer cet événement.
La présidente de l’association culturelle amazigh au Royaume-Uni « Amazigh Cultural Association in UK », Lamia Dendani, a choisi de décaler l’organisation de la cérémonie du 12 janvier, amenzou n’yennayer (début de yennayer) marquant le début du calendrier amazigh, au week end, en raison des contraintes professionnelles et autres, durant les journées de semaine.
L’association célèbre yennayer depuis 2012, le contact avec les algériens établis au Royaume-Uni se fait via les réseaux sociaux. Ils sont chaque année de plus en plus nombreux à prendre part à la cérémonie, a-t-elle souligné.
Lamia est animatrice à la radio « Djurdjura » de l’île de France, à partir de Londres, où elle s’occupe de faire connaître la culture amazigh.
Pour ce soir, elle a préparé un grand couscous au poulet et légumes, indétrônable plat en pareille occasion, que ses invités ont partagé dans la convivialité, comme le veut la tradition des amazigh.
Les chanteurs amateurs, Kamel Amazigh et Hamid Tifrani, les musiciens Mouloud, Kamel et Saad, ont interprété les répertoires des chanteurs kabyles, Maatoub Lounes, Idir, Slimane Azem, Hasnaoui et autres, faisant danser par moments, certains, aux rythmes du Bendir « Abendair ».
Les étudiants, Amira et anis, le professeur universitaire, Meziane et Hamid, fonctionnaire, ont tous exprimé à l’APS leur joie de se retrouver, pour replonger, l’espace d’une journée, dans les traditions et coutumes ancestrales du patrimoine national.
Ils ont tous regretté que les occasions qui réunissent les membres de la communauté algérienne deviennent de plus en plus rares.
Beaucoup ont quitté l’Algérie depuis de longues années, mais disent qu’ils restent attachés aux traditions de leurs ancêtres, affirmant que Noël et le nouvel an, ne leur feront jamais oublier yennayer.
Souhila Belabbas est une invitée spéciale, elle n’était pas dans la soirée juste pour renouer avec la tradition algérienne, mais aussi pour les besoins de sa thèse universitaire sur l’identité ethnique des kabyles.
Tard dans la soirée, Ils se sont séparés par petits groupes, se promettant de se retrouver à la première occasion, pour d’autres moments de convivialité et de partage.
APS