Q uatre (04) projets de transformation du phosphate ont été validés récemment par le gouvernement, dans le cadre de l’encouragement de l’industrie de transformation, a annoncé dimanche à Oran le ministre de l’Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb.
S’exprimant devant la Presse en marge d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’Oran, M. Bouchouareb a rappelé que la pétrochimie occupe une place très importante dans la politique économique nationale, indiquant que lors d’une récente réunion du gouvernement « quatre projets de pétrochimie, initiés par le secteur de l’Energie et celui de l’industrie et des Mines, ont été validés ».
Il s’agit de quatre projets de transformation du phosphate, deux implantés à Souk Ahras, un à Tebessa et un dernier Skikda.
« Il existe également à Annaba un autre projet de transformation de l’ammoniac en mélamine, une résine très utilisée dans le secteur de l’aéronautique », a ajouté le ministre.
Par ailleurs, pour ce qui est du secteur de l’énergie, Abdeslam Bouchouareb a précisé que le gouvernement a décidé de ne plus vendre les produits hydrocarbures à l’état brut mais de procéder à leur transformation.
« C’est dans ce sens qu’interviennent ces nouveaux projets qui ambitionnent à développer davantage l’industrie pétrochimique », a-t-il indiqué, ajoutant que ces projets sont intégrés suivant une stratégie que le gouvernement a déjà tracé dans son programme quinquennal 2014-2019 pour encourager la production nationale.
A une question concernant les rapports entre le secteur de l’industrie et l’université, le ministre a souligné que cette relation est « très bonne », signalant la création en cours d’un cluster industrie agro-alimentaire entièrement réalisé avec l’université d’Oran et un autre Cluster de mécanique, déjà créé à Constantine en collaboration avec l’Université de cette ville.
Concernant le retard dans la réalisation de certains projets d’envergure malgré l’attribution de grandes assiettes foncière, à l’Instar de l’Unité de fabrication de Lubrifiants du Groupe Total à Béthioua, dont les travaux devaient être entamés depuis trois ans, le ministre a averti que ces assiettes foncières pourraient être retirées à leurs bénéficiaires et « affectés à des investisseurs qui veulent vraiment travailler ».
S’adressant aux responsables de la firme Total, présents sur place, le ministre a fait part du besoin d’investisseurs plus efficaces dans leurs investissements. « Ceux-là auront tout notre appui », a-t-il souligné, ajoutant que deux seules options sont possibles: « soit on joue le jeu et vous avez tous les appuis nécessaires, soit on ne joue pas le jeu, alors on fera appel à la concurrence », a-t-il encore avertit, soulignant que « le message est claire: nous n’avons pas le temps ».
APS